Science et Vie

Science et Vie (Science & Vie selon la graphie de la couverture) est un magazine mensuel français de vulgarisation scientifique créé en 1913.

Science et Vie

Pays France
Langue Français
Périodicité mensuelle
Genre Vulgarisation scientifique
Prix au numéro 4,50 
Diffusion 235 000 ex. (2018)
Date de fondation 1913 (il y a 107 ans)
Ville d’édition Montrouge

Propriétaire Reworld Media
Directeur de la rédaction Matthieu Villiers
Rédacteur en chef Hervé Poirier
ISSN 0036-8369
Site web www.science-et-vie.com

Histoire

Couverture du premier numéro : les aciéries françaises sous le regard de l'Armée (avril 1913).
Couverture du no 52 : La Sirène, voiture flottante conçue par un ingénieur américain (septembre 1920).

Ce magazine est lancé le sous le nom de La Science et la Vie par Paul Dupuy, fils de Jean Dupuy, ancien ministre, député et directeur du quotidien Le Petit Parisien. Ayant découvert aux États-Unis des magazines consacrés à la vulgarisation scientifique tels que Popular Science et Popular Mechanics, Paul Dupuy décide de créer en France un périodique scientifique similaire au format magazine visant le grand public. Son objectif est alors de mettre à la portée de tous les découvertes scientifiques de l'époque. Les articles, auxquels participent quelques personnalités scientifiques (Guillaume Bigourdan, membre de l'Institut, et Gabriel Lippmann, prix Nobel de physique en 1908, dès le premier numéro, puis Jean-Henri Fabre, de l'Académie française, Edmond Perrier, directeur du Muséum national d'histoire naturelle et président de l'Académie des sciences, et Jean Perrin, futur prix Nobel de physique, dans les deux numéros suivants) sont rédigés dans un style simple, abondamment illustrés, et abordent plusieurs sujets (électricité, physique, médecine, astronomie, etc.)[1].

Le magazine paraît à un rythme mensuel, comprend 144 pages, est imprimé en noir et blanc avec de nombreuses photos, sous une couverture dessinée en couleur, et est vendu 1 franc : il connaît rapidement un grand succès, atteignant cent mille exemplaires. Certains numéros doivent même être réédités pour faire face à la demande. La rédaction publie alors une annonce pour inciter des scientifiques à collaborer à La Science et la Vie, qui compte déjà cinq mille abonnés. À l'aube de la Première Guerre mondiale, son tirage passe à cent cinquante mille exemplaires.

Durant les deux périodes de guerre, le magazine doit s'interrompre : d'abord en août 1914, puis reprend normalement son tirage ; il n'y pas de numéro daté juillet 1940 et août 1944. C'est à partir de février 1943 qu'il prend son titre actuel, Science et Vie. Coïncidence symbolique mais fortuite, son millième numéro est paru le [1].

En décembre 1945, le magazine publie un premier numéro hors-série consacré à l'« artillerie atomique »[2]. Au fil du temps, ces hors-série thématiques deviennent trimestriels.

Le magazine est à l'origine de la rubrique « Blurg », acronyme de « baliverne lamentable à l'usage réservé des gogos », utilisée dans ses articles entre les années 1970 et les années 1990, pour stigmatiser des théories faussement scientifiques. L'homéopathie, la numérologie, la fusion froide, la mémoire de l'eau ainsi que certains aspects « New Age » prétendument dérivés de la psychanalyse ont, par exemple, été visées par cette expression[3].

Changement d'éditeur

Édité à l'origine par le groupe Excelsior Publications, Science & Vie a fait partie des titres rachetés par le groupe britannique Emap Plc en 2003. À partir de septembre 2006, le magazine est édité par le groupe Mondadori France (filiale du groupe de presse italien Arnoldo Mondadori Editore, propriété de Silvio Berlusconi via la Fininvest). La filiale française édite actuellement toute la famille Science et Vie. Son slogan est ainsi formulé : « Les questions de la Vie, les réponses de la Science »[1]. Le 31 juillet 2019, Mondadori France est racheté par Reworld Media.

Revues rattachées

Le groupe Excelsior Publications et les éditeurs suivants ont décliné le magazine sur d'autres thèmes[4] :

  • 1983 : Science et Vie micro (SVM)
  • 1984 à 1992 : Science et Vie Économie[5]
  • 1988 : SVM Mac – déclinaison pour Mac de SVM
  • 1989 : Science et Vie junior leader de la presse scientifique dédiée aux adolescents (1319 ans), 166 450 exemplaires, 1 073 000 lecteurs en 2012
  • 1991 : Les Cahiers de Science et Vie, 64 358 exemplaires en 2012
  • Début des années 1990 : Science et Vie High Tech
  • 1999 : Science et Vie Découvertes dédié aux plus jeunes (713 ans), 58 654 exemplaires, 822 000 lecteurs en 2012
  • 2011 : Science et Vie Guerres et Histoire, 45 000 exemplaires en 2012
  • 2012 : Skypix – 1re application sur l'astronomie
  • 2013 : Science et Vie Kids – 1er iMag sur i-Pad

Formule

Après avoir contribué à populariser les découvertes scientifiques, Science et Vie s'est engagé, à partir des années 1960, dans la lutte contre les pseudo-sciences, les dérives de l'astrologie et les théories liées au paranormal. Le magazine a notamment été parmi les premiers à critiquer les recherches sur la mémoire de l'eau.

Au milieu des années 2000, Jean-Paul Krivine[6] ou Monique Bertaud[7], du magazine Science et pseudo-sciences, ont néanmoins reproché au magazine de laisser trop de place aux thèmes de la religion et du paranormal.

Diffusion

Diffusion payée de Science et Vie par mois[8],[4] :

Diffusion2000200120022003200420052006200720082009201020112012201320142015
France seule289 906313 570317 608308 110294 057290 955280 929278 256275 301275 876282 048287 451288 765273 472263 748263 255
France + étranger373 670362 021350 225347 390338 140333 687326 912326 893332 631336 489335 226315 097302 805299 512

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Luc Boltanski et Pascale Maldidier, La Vulgarisation scientifique et son public — une enquête sur Science & Vie, Paris, Centre de sociologie et de la culture, 1977, ronéotypé, 176 p.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la presse écrite
  • Portail des sciences
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Sharealike. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.