Rois mages

On appelle traditionnellement Rois mages les visiteurs qui figurent dans un épisode de l'Évangile selon Matthieu, lesquels, ayant appris la naissance de Jésus, viennent « de l'Orient » guidés par une étoile pour rendre hommage « au roi des Juifs » et lui apporter à Bethléem des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens.

Pour le film, voir Les Rois mages. Pour la chanson, voir Les Rois mages (chanson).
Adoration des mages, par Altdorfer, vers 1530.

Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que les noms de ces « sages » (en grec : μάγοι, magoï), et ne les qualifie pas de rois. L'idée de leur origine royale apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle et celle de leur nombre est évoquée un peu plus tard par Origène. Certaines traditions chrétiennes, dont témoigne pour la première fois vers le VIIIe siècle l’Excerpta Latina Barbari, les popularisent sous les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar.

Ce sont des personnages traditionnels des récits de la Nativité et le thème de l'Adoration des Mages devient rapidement populaire, ainsi qu'en témoigne une représentation dans la catacombe de Priscille à Rome, pour ensuite se développer très largement dans l'art chrétien.

L'Occident médiéval les vénère comme saints[1] et l'Église catholique leur reconnaît des reliques qui sont conservées, depuis le XIIe siècle, à la cathédrale de Cologne[2],[1] tandis que la tradition orthodoxe conserve le reliquaire de leurs présents au monastère Saint-Paul du mont Athos.

Dans la tradition chrétienne, la visite des mages est célébrée le jour de l'Épiphanie, avec les deux « mystères » du Baptême dans le Jourdain et des noces de Cana.

Dans les textes

Récit de l'Évangile selon Matthieu

Fac-similé du couvercle d'un sarcophage du IIIe siècle, Musée de la Civilisation romaine.
Sarcophage provenant du cimetière Sainte-Agnès à Rome, c. IVe siècle.

Les mages sont uniquement évoqués par l'Évangile selon Matthieu[3] (Mt 2, 1-12)[4], les trois autres évangiles canoniques ignorant cet épisode. Ce récit, qui appartient au Sondergut matthéen, ne mentionne ni le nom de ces mages, ni leur nombre — bien que le pluriel μάγοι laisse entendre qu'ils sont au moins deux[5] —, ni leur statut de rois, précisant seulement qu'ils sont venus d'« Orient »[4].

Ils se présentent à Jérusalem, où ils font savoir qu'ils recherchent le « roi des Juifs qui vient de naître » dont l'étoile s'est levée et qu'ils sont venus honorer, causant le trouble auprès du roi Hérode et des habitants de Jérusalem. Ces mages sont appelés auprès du roi qui, informé par les spécialistes de la Loi que le Messie doit naître à Bethléem, les envoie dans ce village où ils doivent découvrir qui est l'enfant afin qu'il « aille, [lui] aussi, lui rendre hommage »[4]. Guidés par l'étoile, ils découvrent l'enfant « avec Marie, sa mère » et lui offrent trois présents, or, encens et myrrhe[4]. Après cet hommage, les mages sont avertis par Dieu en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode et ils « regagn[ent] donc leur pays par un autre chemin »[4]. Le récit matthéen se poursuit avec les épisodes dits de la Fuite en Égypte et du Massacre des Innocents[6].

L'origine vague des mages de l'évangile selon Matthieu a donné naissance à diverses théories[7] qui ont pu laisser penser à des prêtres perses venus de Médie, à des astrologues babyloniens appelés « chaldéens » par les Grecs et les Romains[8], soit, se basant sur les présents offerts à Jésus, à des « sages »[9]  le récit matthéen use du terme en ce sens[10]  venus d'Arabie ou de Syrie[11].

Si l'historicité des mages est incertaine, elle correspond cependant au motif littéraire bien attesté, tant dans la littérature juive que romaine, de devins qui interviennent à la naissance d'un enfant important[7], par exemple chez Pline l'Ancien[12] ou Suétone[13].

Littérature chrétienne antique

Dans le plus ancien apocryphe, le Protévangile de Jacques, cité par Clément d'Alexandrie et Origène au IIIe siècle, les mages sont encore anonymes et viennent d'Orient, sans plus de détails[14]. Il en va toujours de même dans le Pseudo-Matthieu, recension latine du Protévangile de Jacques à la fin du VIe début du VIIe siècle[15]. L'origine royale des mages semble avoir été forgée par la tradition[7] à partir de divers passages de l'Ancien Testament[16] : cette idée apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle[2] ; celui-ci les décrit comme fere reges, « presque rois »[17] et c'est Origène (185-254), dans ses Homélies sur la Genèse[18], qui, le premier, fixe leur nombre à trois en se fondant vraisemblablement sur les trois présents (or, encens, myrrhe)[2]. Il établit une relation fortement symbolique avec les trois personnages  Abimélech, Ochozath et Phicol  qui rendent visite à Isaac dans un épisode de réconciliation[19] du Livre de la Genèse. Selon Origène, il y a trois disciplines générales par lesquelles on parvient à la science des choses, incarnées par ces trois personnages qui demandent la paix à Isaaс : il s'agit de la logique ou « philosophie rationnelle » (Abimélech), la physique ou « philosophie naturelle » (Ochozath), l'éthique ou « philosophie morale » (Phicol). Origène compare les Mages à ces trois personnages et fait le parallèle avec le Christ qui accueille l'adoration de ces étrangers, symbole de l'Église qui accueille les Gentils et comprend toutes les philosophies[20].

Cependant, le nombre des mages reste fluctuant selon les auteurs et Michel le Syrien, au XIIe siècle, se fait l'écho de plusieurs traditions orientales : l'une d'elles, se référant à une prophétie de Michée[21], dénombre huit mages, quand d'autres en comptent douze, parfois accompagnés d'une importante troupe. Ainsi, selon une tradition perse, ils sont envoyés par le roi Pîr-Sahbour, accompagnés de 3 000 cavaliers et 5 000 fantassins. Plusieurs ouvrages syriaques donnent leurs noms : Dahdnadour, fils d'Artaban, Wastaph, fils de Goudpir, Arsak, fils de Mahdouq, Zerwan, fils de Waroudoud, Ariwah, fils de Khosrau, Artahsist, fils de Hôlît, Estanbouzan, fils de Sisrawan, Mahdouq, fils de Hawahm, Ashirès, fils de Cahban, Cardanah, fils de Baladan, Mardouq, fils de Bîl et Hormizad, fils de Sanatrouq[22].

Les noms des mages apparaissent dans un écrit apocryphe qui ne semble pas antérieur au VIe siècle[23], l’Évangile arménien de l'Enfance, qui leur donne les noms de Balthazar, Melkon et Gathaspar[24]. Des fouilles archéologiques aux Kellia, au nord-ouest du delta du Nil, livrent un graphite peint de la fin du VIIe siècle qui propose les noms de « Gaspar, Belkhiōr et Bathēsalsa »[25].

Les noms traditionnels de « Gaspard, Melchior et Balthazar » apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIIIe siècle intitulé Excerpta Latina Barbari[26], traduction latine d'une Histoire universelle Alexandrine, texte de la fin du IVe siècle[27]. Ils y sont désignés sous les noms de Bithisarea, Melichior et Gathaspa[25]. Toujours au VIIIe siècle, un pseudo-Bède, les Collectionea, reprend les trois noms et suit l'opinion selon laquelle les Mages représentent la philosophie articulée en trois parties, logique, physique et éthique[28]. Il faudra cependant attendre le Xe siècle pour que chacun des mages ait une individualité propre attachée à son nom[29].

Interprétations

Le thème des rois mages peut s'éclairer par une lecture mythique et théologique, et un jeu d'intertextualité avec le Psaume 72[30], voulant que la nature messianique de Jésus soit reconnue par des personnages importants, les mages, comme par le petit peuple, les bergers[31].

Interprétation théologique

Châsse représentant la chevauchée et l'adoration des Mages, vers 1200, Musée national du Moyen Âge

La visée théologique du récit tend à guider les païens vers le Christ : ceux-ci sont symbolisés par les mages faisant partie de l'élite païenne de l'Orient qui sont eux-mêmes guidés par une étoile qui les mène auprès de Jésus, roi des Juifs ou Messie auprès duquel leur adoration préfigure la foi des païens[32].

Le fait que l'épisode oppose le roi Hérode à Jérusalem au roi Jésus à Bethléem établit un parallèle avec le passage de l'Exode[33] qui oppose Pharaon à Moïse dans le dessein d'exposer comment Jésus accomplit la figure de Moïse[7]. C'est d'ailleurs Dieu lui-même qui s'oppose au projet d'Hérode en s'adressant directement aux mages pour les détourner du souverain[32].

Les présents des mages se réfèrent au pèlerinage eschatologique des nations[34] qui offrent leurs produits les plus remarquables à Sion[32]. L'évangile selon Matthieu propose dans son final[35] un écho à l'épisode lorsque, ressuscité, le Christ envoie ses disciples vers toutes les nations invitées à devenir disciples[36], soulignant l'universalité du messianisme sur lequel le rédacteur veut insister[32].

Les offrandes

C'est à partir du VIe siècle que les Pères de l'Église donnent des explications symboliques à la nature des présents des mages, symboles qui pour Charles Ellicott n'étaient probablement pas présents à l'esprit de l'évangéliste Matthieu au moment de la rédaction de son récit[37] : l'or évoque la royauté de Jésus, l'encens évoque tantôt sa dimension sacerdotale, tantôt sa divinité et la myrrhe  un parfum qui servait à embaumer les morts dans l'Antiquité  tantôt sa dimension prophétique, tantôt son humanité[38],[39].

Un récit oriental de l'Antiquité tardive explique à ce propos que les mages entendent mettre Jésus à l'épreuve et connaître sa nature : s'il est roi, il choisira l'or, s'il est prêtre, l'encens, et s'il est médecin, il optera pour la myrrhe. L'enfant déconcerte les trois sages en choisissant les trois présents[40].

Pour certains chercheurs, il est possible que pour l'un des présents, il ne s'agisse pas d'« or » mais d'une troisième substance aromatique, peut-être de l'ambre jaune[41].

Qualité royale des mages

Blasons imaginaires des Mages Gaspard d'Arabie, Balthasar de Tarse et Melchior de Saba, Armorial de Wernigerode, XVe

Plusieurs Pères de l'Église, dont en premier Tertullien suivi par Cyprien de Carthage, Ambroise de Milan ainsi que des auteurs comme Césaire d'Arles, ont attribué aux mages le titre de « roi »[42], se référant de manière évidente[43] à un passage du Livre d'Isaïe[44] et aux Livre des Psaumes[45] qui alimentent la Tradition :

10 Les rois de Tarsis et des îles amèneront des offrandes, les rois de Séba et de Saba apporteront leur tribut.
11 Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront[46]

Melchior aurait été roi des Perses, Balthazar roi des Arabes, et Gaspard roi en Inde. Pour certains chercheurs[47], ce troisième nom rejoint la légende entourant le roi indo-parthe des Sakas Gondopharès qui, suivant le récit des apocryphes Actes de Thomas où il est mentionné comme « Gudnaphara », aurait été converti par l'apôtre Thomas. Dans la version arménienne des Actes, le nom devient « Gathaspar » qui aurait ensuite donné « Kaspar »[48].

En tout état de cause, la tradition considère ces « rois »  qui symbolisent parfois également l'Europe, l'Asie et l'Afrique, ainsi qu'en atteste au VIIIe siècle Bède le Vénérable qui les assimile également aux trois fils de Noé[29]  comme les témoins des nations païennes qui ont reconnu le Messie qu'Hérode et le peuple juif ont ignoré. Le récit forgé par la tradition vise ainsi, d'une part, à « présenter Jésus comme le Messie royal venu dans notre histoire et, [d'autre part] à légitimer l'accueil des païens dans l'Église »[7].

L'étoile

Les Rois mages regardant l'étoile de Bethléem, Rogier van der Weyden

Prophétie de Balaam

L'Évangile selon Matthieu rapporte la question des mages au roi Hérode : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer »[49] puis explique que le souverain les envoie à Bethléem[50] et que « l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta »[51].

Les motifs de la naissance à Bethléem et celui de l'étoile, thèmes littéraires qui se réfèrent à une christologie davidique, ont pu être, à l'origine, séparés de l'histoire des mages, autre thème de la christologie davidique[52]. Le récit de l'étoile  qui dans Matthieu guide les mages  semble s'être développé à partir de la prophétie de Balaam sur l'étoile qui figure dans le Livre des Nombres[53], considérée par les Juifs contemporains de Jésus comme une prophétie messianique, annonçant la venue d'un rédempteur[54]. Cette prophétie suscite d'autres développements postérieurs dans la littérature chrétienne, à propos de l'« étoile du Rédempteur » un astre plus lumineux qui, à son lever, obscurcit les autres astres et détruit la magie et l'astrologie, transformant un thème messianique juif non narratif en récit[55]. On trouve le récit de l'étoile des mages dans le Protévangile de Jacques qui y ajoute celui de « l'astre le plus lumineux », thème qui est indépendant de l'épisode des mages[56] comme on peut également le constater chez Ignace d'Antioche[57].

Hypothèses

Certaines théories postulent que l'étoile citée par l'évangile a bien existé : à l'instar de Joseph Scaliger ou de Johannes Keppler, qui se sont intéressés à l'astrologie historique, des érudits et des chercheurs ont tenté de dater la naissance de Jésus en cherchant à dater un phénomène céleste qui aurait pu inspirer l'histoire de l'étoile des mages[58].

Ainsi, différentes interprétations astrologiques ont proposé une « triple conjonction » de Jupiter et de Saturne en -7, une conjonction impliquant une série de planètes et l'étoile Régulus vers -3/-2, un lever héliaque de Jupiter et son occultation par la Lune en -6 ou encore une conjonction de Saturne et Vénus en -2. On trouve également des tentatives d'explications astronomiques comme le passage de la comète de Halley en -12, l'apparition d'une nova ou d'une comète vers -5/-4 ou d'autres phénomènes comme des supernovae, des météorites, une étoile mouvante… mais aucune de ces théories ne dépasse le stade de l'hypothèse et aucune ne convainc les chercheurs contemporains[59]. Il est cependant envisageable que l'auteur matthéen ait été inspiré par le passage de la comète de Halley en 66 pour nourrir son récit[60]. Néanmoins, la recherche contemporaine s'accorde sur la dimension légendaire et fictionnelle de l'épisode auquel l'astronomie ne peut apporter de réponse[61].

Iconographie

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Les trois rois

Les Rois mages sont des personnages traditionnels des récits de la Nativité et le thème de l'Adoration des Mages devient rapidement populaire dès les premiers développement des communautés chrétiennes, ainsi qu'en témoigne une représentation dans la catacombe de Priscille à Rome, pour ensuite se développer très largement dans l'art chrétien[2].

Les descriptions et traditions iconographiques se rapportant aux mages évoluent selon les régions et les époques. Suivant Bède le Vénérable au VIIIe siècle, Gaspard, jeune aux traits asiatiques, offre l'encens. Melchior, représenté comme un roi âgé, l'or. Et Balthazar, représenté avec la peau noire, la myrrhe :

« Le premier des Mages s’appelait Melchior ; c'était un vieillard à cheveux blancs et à la barbe longue ; il offrit de l'or au Seigneur pour reconnaître sa royauté.

Le second, Gaspard, jeune encore, imberbe et rouge de peau, lui offrit de l’encens pour reconnaître sa divinité.

Quant au troisième, au visage noir et portant également toute sa barbe, il avait nom Balthazar ; il présente de la myrrhe sachant que Jésus, Fils de Dieu était aussi fils de l'homme, et, comme tel, il devait mourir pour notre salut. »

 Bède le Vénérable[62]

Balthazar, le roi noir

Triptyque de l'adoration des mages par Hans Memling, vers 1470.
Remarquer le mage noir à droite du panneau central.

Bien que le thème du « roi noir » apparaisse dès l'époque de Bède le Vénérable, les Rois mages représentés sur les fresques et les tableaux, presque toujours, ont tous trois la peau claire. Il faut attendre le XVe siècle et surtout le XVIe siècle pour que l'un des trois ait systématiquement la peau foncée. Certains tableaux de cette période montrent d'ailleurs des repeints où Balthazar a été initialement figuré en Européen, puis réinterprété en Africain. L'explication de cette évolution tiendrait au fait que, si Balthazar est noir au-delà de toute ambiguïté, il prouve par là même que le message de Jésus-Christ s'adresse aux hommes de tous les continents. Balthazar en tant que roi noir devient donc, à la Renaissance, le symbole de l'universalité du christianisme.

L'adoration des mages

Le thème de « l'Adoration des mages » apparaît dès les débuts de l'art chrétien, souvent en liaison avec celui de la nativité, puis de façon autonome. Il se développe pour devenir l'un des thèmes les plus populaires de l'iconographie chrétienne, particulièrement au moment de la Renaissance italienne[63], illustré par des artistes comme Giotto, le maître de Francfort, Fra Angelico, Hans Memling, Botticelli, Léonard de Vinci, Albrecht Dürer...

Légendes

Légendes diverses

  • D’après l’Évangile arabe de l'Enfance (7-8), les mages, de retour chez eux, jettent dans un feu sacré un lange de l’Enfant-Jésus offert par Marie. Le feu qui, selon leurs coutumes, purifie tout ce qui est impur, laisse le lange intact[64]. Ce récit signifie le triomphe du christianisme sur le culte zoroastrien.
  • Un élément apocryphe du Ve siècle[65] attribué à Jean Chrysostome[66], mêlant des éléments de la Caverne des trésors sur les mages et leurs présents rapporte l'histoire de douze « mages » établis au sein d'un peuple de l'« Orient lointain », près de l'Océan, qui sont plus tard évangélisés par l'apôtre Thomas puis, générations après générations, attendent la venue de l'étoile du Messie, jusqu'à ce qu'elle apparaisse[67].
  • Une légende du XIIe siècle fait du Prêtre Jean, légendaire souverain chrétien d’un puissant royaume oriental, le descendant d’un des rois mages[68].
  • Au début du XIIIe siècle les mages, l'étoile et la figure de Balthazar sont connus en Provence[69] et nourrissent une légende locale : Balthazar serait passé par la région lors de son retour et se serait arrêté aux Baux-de-Provence où les seigneurs affirmaient descendre du Mage. C'est pour cette raison que leur blason portait une étoile d'argent et que leur cri de guerre était : « Au hasard, Balthazar ! »[70].

Littérature médiévale

Dans La Légende dorée, Jacques de Voragine les nomme dans trois langues différentes : Appellius, Amérius, Damascus en latin ; Galgalat, Malgalat, Sarathin en hébreu ; Caspar, Balthasar, Melchior en grec. Conformément à l'Évangile selon Matthieu, ils sont « mages » mais contrairement à celui-ci, Voragine en fait des « rois »[71].

Reliques

Les « Trois Rois de Cologne »

Châsse des Rois mages, cathédrale de Cologne

Après la défaite et la démolition de Milan en 1162, les restes des rois mages auraient été transportés par l'archevêque-électeur Rainald von Dassel en 1164 de Milan à Cologne[72], où ils sont depuis proposés à la vénération des fidèles dans une châsse en or dite châsse des rois mages, exposée dans le chœur de la cathédrale[2]. Dans toute la suite du Moyen Âge on les a donc appelés les « trois rois de Cologne » et la ville est consécutivement devenue un centre important de pèlerinage, de renommée internationale, contribuant à son développement[73]. La Légende dorée de Jacques de Voragine résume les croyances du temps : Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, avait retrouvé ces reliques vers 330 et les avait transportées à Constantinople, d'où elles avaient été transférées à Milan par l'évêque Eustorge, avant d'aboutir à Cologne, sur ordre d'un empereur germanique que Jacques de Voragine appelle Henri[71].

Reliquaire du Mont Athos

Depuis le XVe siècle, le monastère Saint-Paul du Mont Athos détient un reliquaire réputé contenir les présents offerts par les Rois mages à Jésus, qui était précédemment conservé dans une église de Constantinople[74]. Composé de vingt-huit plaquettes en or et soixante-dix boules foncées contenant de l'encens et de la myrrhe[75], ce reliquaire est un présent de Mara Branković, fille du prince serbe Georges Ier Brankovitch et épouse du sultan ottoman Mehmed II[76]. Le reliquaire a été offert à la vénération populaire en 1999 à Athènes dans le but de récolter des dons à la suite du tremblement de terre qui sévit cette année[77], puis une fois encore à Moscou en 2014 en la Cathédrale Saint-Sauveur[75].

Folklore

Dans la tradition chrétienne, la visite des mages est célébrée jour de l'Épiphanie[78], symboliquement 12 jours après la Nativité, avec les deux « mystères » du Baptême dans le Jourdain et des noces de Cana[79]. En France, toutefois, un indult papal décale cette fête au premier dimanche suivant le 1er janvier (donc le dimanche compris entre le 2 et le 8 janvier). Ce jour-là, dans plusieurs pays d'Europe, on partage la galette des rois :

  • En Espagne, ce sont les rois mages qui apportent des cadeaux aux enfants.
  • En Allemagne, en Alsace, aux Pays-Bas, en Flandre ou en Bohême, à l’Épiphanie, il est de coutume que les enfants de la paroisse, menés par trois enfants vêtus du costume des Rois Mages et coiffés d’une couronne, aillent en cortège à travers les rues du village. De maison en maison, ils donnaient un petit spectacle rappelant l'adoration des Mages devant le Christ Nouveau-Né en proposant leur protection aux habitants en échange de nourriture, de friandises ou de quelques pièces (de nos jours, il est fréquent qu'ils collectent des fonds pour les œuvres de la paroisse). Si leur demande est satisfaite, ils inscrivent « * C+M+B+ » ainsi que le millésime (par exemple, 20* C+M+B+11 pour 2011) au-dessus de la porte. Ces initiales peuvent être interprétées comme celles des Rois Mages (Caspar, Melchior et Balthasar), mais peuvent également être lues comme l'acrostiche de « Christus Mansionem Benedicat », « que Christ bénisse cette maison ». Malheur à celui qui refuse de faire un geste ! Il est bruyamment envoyé au diable, à grands coups de crécelles.
  • En Bohême, on les appelle « tři králové », ce qui signifie : « Les trois rois ».
  • En Flandre française. Les douze jours qui séparent Noël et l’Épiphanie sont encore marqués ici ou là de rites extrêmement populaires et séculaires. Ainsi, en Flandre française, la tournée des rois mages subsiste encore dans les campagnes environnant Bailleul et Steenvoorde (arrondissement d’Hazebrouck). Les trois rois représentent une très ancienne tradition : un groupe de trois personnes habillées en rois et portant une étoile, visite les maisons et fermes des villages en chantant un cantique. Les gens visités offrent alors un peu d'argent, à manger ou à boire aux rois. En effet, cette tradition était à l'origine effectuée par les plus démunis qui récoltaient ainsi un appoint pour les fêtes de Noël. Ce cantique annonce la naissance du Christ et décrit la courageuse route des rois vers la crèche. Le premier roi porte une étoile qu'il fait tourner, le second roi tient un bâton de pèlerin, le troisième roi joue la musique et les trois chantent à l'unisson. L'étoile est décorée afin d'obtenir un effet visuel original. Le bâton peut être accompagné d'une lanterne. Les instruments de musique utilisés à l'origine étaient le blaezeveer (arc sur lequel glisse un archet et où une vessie de porc sert de caisse de résonance) ou le rommelpot (tambour à friction). Avant de repartir pour une nouvelle destination, les rois saluent et remercient leur hôte en leur souhaitant une heureuse et saine nouvelle année : « een gelukkig en zalig nieuwjaer ».
  • En Pologne, il existe également une tradition de chanteurs à l'étoile qu'on appelle « Kolednicy ».
  • En Finlande, il existe également une tradition de chanteurs à l'étoile qu'on appelle Tiernapojat (fi).

Développements littéraires

Le thème du quatrième roi mage

Le pasteur presbytérien américain Henry van Dyke, dans un de ses contes de Noël les plus connus, The Story of the Other Wise Man (« L'Histoire de l'autre Roi mage ») publié en 1892, raconte l'histoire d'un quatrième roi mage, Artaban de Médée, qui voulut apporter à l'enfant Jésus trois pierres précieuses. Il vendit tous ses biens, et prit la route. En chemin, il rencontra des nécessiteux, pour qui il sacrifia ses cadeaux. Il n'atteignit jamais la crèche, mais Jésus lui apparut plus tard : en ayant aidé des inconnus en détresse, il avait trouvé et aidé Jésus aussi bien que s'il était arrivé à Bethléem.

En 1962, l'allemand Edzard Schaper propose, dans son récit Der vierte Königun (Le quatrième Roi) l'histoire d'un petit roi d'origine russe qui, voyageant en solitaire et s'étant attardé sur le chemin, arrive 33 ans après la naissance de Jésus et assiste à la Crucifixion[80].

S'inspirant de ces deux ouvrages, l'écrivain français Michel Tournier, dans son roman Gaspard, Melchior et Balthazar paru en 1980[81], imagine le voyage de ces trois personnages depuis leurs royaumes respectifs jusqu'à Bethléem, en inventant à chacun des motivations différentes basées sur leur histoire et leur destin propre. Il donne sa version de l'histoire d'un quatrième mage, Taor, prince de Mangalore. Parti du sud de l'Inde pour découvrir la recette du « rahat loukoum à la pistache » en compagnie d'une grande suite et de cinq éléphants, il reste trente-trois ans dans les mines de sel de Sodome et arrive à Jérusalem au moment de l'Eucharistie[82]. Tournier en propose en 1983 une version pour enfants intitulée Les Rois mages[83].

La légende du quatrième roi mage a connu de nombreuses variantes depuis van Dyke, mais toutes, y compris celle de Tournier, ont en commun le thème de l'arrivée tardive et du salut trouvé au terme d'un échec apparent.

Autres développements littéraires

L'écrivain Bernard Marcotte, dans le conte intitulé La Dernière Chevauchée des rois mages (1912), imagine pour le voyage de retour des rois mages une destinée toute particulière[84].

Dans sa nouvelle L'Étoile (1955), l'auteur de science-fiction Arthur C. Clarke raconte une mission scientifique dirigée par un astrophysicien Jésuite pour examiner les restes d'une supernova, l'étoile qui a notamment guidé les mages vers Bethléem. Celle-ci a causé la destruction d'une civilisation stellaire idyllique, ce qui ébranle la foi du Jésuite[85].

Dans le dixième chapitre du roman Baudolino (2000), intitulé « Baudolino trouve les Rois Mages et canonise Charlemagne », Umberto Eco montre le héros débattre de cette tradition puis, avec ses acolytes, se faire passer pour ceux-ci[86].

Un poème d'Edmond Rostand.

Musique et cinéma

Musique

  • La Marche des rois ou La marche des Rois mages ou encore, en provençal, La Marcho di Rèi est un chant de Noël populaire d'origine provençale repris par Georges Bizet pour son Arlésienne.
  • Les Rois mages est une chanson du répertoire de Sheila, datant de 1971.
  • Les mages, d'Olivier Messiaen, extrait de la Nativité, pour orgue.

Opéra

Cinéma

Notes et références

  1. Entrée « Saints Rois mages », sur Nominis, Conférence des évêques de France (consulté le 17 décembre 2016).
  2. Article « Magi », in E. A. Livingston, The Oxford Dictionnary of Christian Church, éd. Oxford University Press, 1997, p. 1020
  3. Madeleine Felix et Jadir De Morais Pessoa, Les voyages des Rois Mages : De l'orient jusqu'au Brésil, Editions L'Harmattan, (ISBN 9782296261471, lire en ligne), p. 21.
  4. Mt 2. 1-12
  5. (en) Craig A. Evans (dir.), The Routledge Encyclopedia of the Historical Jesus, Routledge, (ISBN 9781317722243, lire en ligne), p. 63.
  6. Daniel Marguerat et Camille Focant, Le Nouveau Testament commenté, Bayard Culture, (ISBN 9782227487086), p. 32-33
  7. Jean Rademakers, « Mages », dans Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, Brepols, , p. 6057
  8. voir Dn 2. 2-10
  9. (en) Donald K. McKim, The Westminster Dictionary of Theological Terms, Second Edition: Revised and Expanded, Westminster John Knox Press, (ISBN 9780664238353, lire en ligne), p. 190
  10. (en) Lange, John Peter, Lange's Commentary on the Holy Scripture, Volume 6: Matthew to John, Delmarva Publications, Inc., (lire en ligne), p. 174
  11. cf. par ex. 1R 5. 10
  12. Histoire Naturelle, 30,1,16
  13. Vie des douze Césars, ch. 13
  14. Protévangile de Jacques § 21.1
  15. Pseudo-Matthieu § 16.1
  16. Ps 72. 10, Is 60. 6
  17. cf. Tertullien, Adversus Judaeos, 9 et Adversus Marcionem, 3,13
  18. Hom. Gen. 14,3
  19. Gn 26. 26-29
  20. cf. notamment Piotr Paciorek, « L’adoration des Mages (Mt 2,1-12) dans la tradition patristique et au Moyen Âge jusqu’au XIIe siècle », in Augustiniana vol. 50, 2000, p. 97
  21. Mic 5. 5
  22. Jean-Baptiste Chabot, Chronique de Michel le Syrien, Paris, E. Leroux, , p. 141-142
  23. François Boespflug, Le Dieu des peintres et des sculpteurs: l'invisible incarné, Hazan, (ISBN 9782754104593, lire en ligne), p. 100
  24. Paul Peeters: Évangiles Apocryphes, Paris 1914
  25. Alain Desreumaux, Jean-Claude Picard et Pierre Geoltrain, La fable apocryphe, vol. II, Brepols, coll. « Apocrypha », (lire en ligne), p. 206
  26. conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris
  27. Franck Cinato, d'après M.-P. Laffitte, « Informations bibliographiques Latin 4884 • Frères Dupuy 133 • Chronica universalis Alexandrina latina sive Cronica Georgii Ambianensis episcopi, quae dicitur Excerpta latina Barbari Scaligeri », sur archivesetmanuscrits.bnf.fr (consulté le 16 novembre 2017)
  28. cf. Piotr Paciorek, « L’adoration des Mages (Mt 2,1-12) dans la tradition patristique et au Moyen Âge jusqu’au XIIe siècle », in Augustiniana vol. 50, 2000, p. 98
  29. Jacques Le Goff (trad. Marianne Groulez), « Préface », dans Richard Trexler, Le voyage des mages à travers l'Histoire, Armand Colin, , p. 7
  30. Ps 72. 10-11
  31. René Laurentin, Les évangiles de l'enfance du Christ, Desclée de Brouwer, , p. 431
  32. Christophe Nihan, « Évangile selon Matthieu », dans Camille Focant et Daniel Marguerat (dirs.), Le Nouveau testament commenté, Bayard/Labor et Fides, , p. 31-32
  33. Ex 2
  34. Es 60. 6 ou encore les Psaumes de Salomon, 17,31
  35. Mt 28. 16-20
  36. Christophe Nihan, « Évangile selon Matthieu », dans Camille Focant et Daniel Marguerat (dirs.), Le Nouveau testament commenté, Bayard/Labor et Fides, , p. 151
  37. (en) Charles Ellicott, Ellicott's Bible Commentary, Delmarva Publications, , p. 47
  38. Chantal Du Ry, Huy : Histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments, Céfal, , p. 249
  39. « L'or, l'encens et la myrrhe. », La Croix, 4 janvier 2014
  40. Richard C. Trexler (trad. Marianne Groulez, préf. Jacques Le Goff), Le Voyage des mages à travers l'Histoire, Armand Colin, , p. 39
  41. la racine proto sémitique dbh qui donne en hébreu zahab pour désigner l'or, semble, à l'origine, désigner une substance aromatique et aurait été traduit par « or » dans le monde hellénistique ; cf. Gonzague Ryckman, « De l'Or (?), de l'Encens et de la Myrrhe », Revue Biblique, no 58, , p. 372-376 : « le nom [des offrandes] rappelle celui des essences aromatiques destinées au culte divin dans les pays de mages et dont les inscriptions gravées sur de petits autels à parfums de Saba sont des témoins authentiques : dhb, lbny, mrt... Dans le monde hellénistique, le nom du premier des aromates a été traduit par « or ». »
  42. Robert Féry, Jours de fêtes : histoire des célébrations chrétiennes, Seuil, , p. 35
  43. David L. Jeffrey, « Magi », dans A Dictionary of Biblical Tradition in English Literature, Wm. B. Eerdmans Publishing, , p. 421
  44. Is 60. 3
  45. Ps 72. 9-11
  46. Livre des Psaumes, 72, 10-11, trad. Bible Segond 21
  47. « Gondophernes », dans Encyclopædia Britannica Ultimate Reference Suite, Chicago, Encyclopedia Britannica,
  48. (en) Henry Herbert Dodwell (éd.), The Cambridge Shorter History of India, Cambridge University Press, , p. 70-72
  49. :2%3A1 Mt  :2. 1
  50. Mt 2. 8
  51. Mt 2. 9
  52. Enrico Norelli, Marie des apocryphes : Enquête dur la mère de Dieu dans le christianisme antique, Labor et Fides, , p. 60
  53. Nb 24. 17
  54. Enrico Norelli, Marie des apocryphes : Enquête dur la mère de Dieu dans le christianisme antique, Labor et Fides, , p. 62
  55. Enrico Norelli, Marie des apocryphes : Enquête dur la mère de Dieu dans le christianisme antique, Labor et Fides, , p. 46
  56. Enrico Norelli, Marie des apocryphes : Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme antique, Labor et Fides, , p. 58
  57. Lettre aux Éphésiens, 19,2-3 ; cf. Alexis Leproux, Un discours de sagesse: étude exégétique de Sg 7-8, Editrice Pontifico Istituto Biblico, (ISBN 9788876531675, lire en ligne), p. 249-250
  58. (en) C. Philipp E. Nothaft, Dating the Passion : The Life of Jesus and the Emergence of Scientific Chronology (200–1600), Brill, , p. 21-22,178
  59. à ce sujet voir R.M.Jenkins, « The Star of Bethlehem and the comet of AD 66 », Journal of the British Astronomical Association, vol. 114, no 6, , p. 336-342
  60. (en) R.M.Jenkins, « The Star of Bethlehem and the comet of AD 66 », Journal of the British Astronomical Association, vol. 114, no 6, , p. 342
  61. (en) C. Philipp E. Nothaft, Dating the Passion : The Life of Jesus and the Emergence of Scientific Chronology (200–1600), Brill, , p. 22, et R.M.Jenkins, « The Star of Bethlehem and the comet of AD 66 », Journal of the British Astronomical Association, vol. 114, no 6, , p. 339
  62. voir Chantal Du Ry, Huy : histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments, Céfal, , p. 249
  63. Anastasia Drandaki, Images de la spiritualité grecque : Icônes de la collection Rena Andreadis, Skira, , p. 48
  64. Gustave Brumet (trad.), « Les évangiles apocryphes : Évangile de l'Enfance », sur remarcle.org,
  65. Liber apocryphus nomine Seth. Mons Victorialis, chapitre d'un ouvrage arianisme
  66. sous le nom latin de Opus imperf. in Mat. hom. II (PG 56, c. 637-638)
  67. Albert-Marie Denis et Jean-Claude Haelewyck, Introduction à la littérature religieuse judéo-hellénistique, vol. I : Écrits judéo-hellénistiques parallèles aux livres historiques de la Bible, Brepols, , p. 57
  68. Otton de Freising est le premier à mentionner en 1145 ce prêtre-roi descendant des Rois mages dont lui aurait parlé un évêque syrien croisé à Viterbe ; cf. UMR5648, Pays d'Islam et monde latin, Xe – XIIIe siècle : textes et documents, Presses Universitaires Lyon, , p. 217
  69. voir Florian Mazel, La noblesse et l’Église en Provence, fin Xe - début XIVe siècle : L'exemple des familles d'Agoult-Simiane, de Baux et de Marseille, Comité des travaux historiques et scientifiques-CTHS, , p. 334
  70. Christian Montésinos, Éléments de mythologie sacrée aux XIIe et XIIIe siècles en France, Éditions de la Hutte, , p. 99
  71. Voir Jacques de Voragine (trad. Traduction par T. de Wyzewa), chap. XVI « L'Épiphanie », dans La Légende Dorée, Perrin et Cie, (lire en ligne), p. 73-76
  72. Lucas Burkart, Le trésor au Moyen Âge : discours, pratiques et objets, SISMEL-Edizioni del Galluzzo, (ISBN 9788884502544, lire en ligne), p. 316
  73. Marianne Groulez et Richard Trexler, Le voyage des mages à travers l'Histoire, Armand Colin, (ISBN 9782200247218, lire en ligne), p. 67
  74. (en) Michael Palairet, Macedonia: A Voyage through History (Vol. 2, From the Fifteenth Century to the Present), Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 9781443888493, lire en ligne), p. 35
  75. Sputnik, « Les présents des Rois mages seront en Russie pour la Noël orthodoxe », sur fr.sputniknews.com, (consulté le 15 octobre 2017)
  76. Pascal-Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau, Dictionnaire encyclopédique de Marie, Desclée De Brouwer, (ISBN 9782220076829, lire en ligne), p. 1199
  77. (en) G. Davis Dean Jr, Tithes and Offerings: Perspectives on Christian Giving, Rose Dog Books, (ISBN 9781480916623, lire en ligne), p. 90
  78. L'Épiphanie est célébrée 6 janvier dans la tradition catholique, correspondant au 19 janvier du calendrier grégorien dans la tradition orthodoxe.
  79. Dom Robert Le Gall, Dictionnaire de Liturgie, C.L.D., (ISBN 9782854430493, lire en ligne)
  80. Sandra L. Beckett, De grands romanciers écrivent pour les enfants, Presses de l'Université de Montréal, , p. 145
  81. Michel Tournier, Les Rois Mages, Gallimard, 1980 (ISBN 2070510247) ; édition poche : Gallimard-Jeunesse, 1998 (ISBN 2070516199).
  82. Sandra L. Beckett, De grands romanciers écrivent pour les enfants, Presses de l'Université de Montréal, , p. 146
  83. Tournier Michel, Les rois mages, Gallimard,
  84. Bernard Marcotte, La dernière chevauchée des rois mages: contes, Les Éditions Thélès, (ISBN 9782303003728, lire en ligne)
  85. (en) Mark R. Kidger, The Star of Bethlehem: An Astronomer's View, Princeton University Press, (ISBN 0691058237, lire en ligne), p. 136-138
  86. Umberto Eco, Baudolino, Grasset, (ISBN 9782246784661, lire en ligne)

Bibliographie

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  • Maurice Carrez, Bergers et mages : témoins insolites du Christ, Poliez-le-Grand, éd. du Moulin, , 83 p. (ISBN 978-2-220-04523-8).
  • Jean Chopitel et Christiane Gobry, Les Rois mages : histoire, légende et enseignements, Grenoble, le Mercure dauphinois, , 158 p. (ISBN 2-913826-24-5).
  • Madeleine Félix, Le Livre des rois mages, Paris, Desclée De Brouwer, , 239 p. (ISBN 2-220-04048-8).
  • Benjamin Flores-Leyton, L'Étoile des Rois Mages : la voie de l'audition dans le christianisme, Genève, l'Oreb, , 302 p. (ISBN 2-940311-00-5).
  • Renée-Paule Guillot, La Saga des rois mages : la fève et la couronne, Monaco, Alphée, coll. « Roman initiatique », , 137 p. (ISBN 2-7538-0199-1).
  • Johan von Hildesheim (trad. Guy Béhin), Les Rois mages : l'histoire des trois bienheureux Rois, Tournai, La Renaissance du livre, coll. « Références », , 170 p. (ISBN 2-8046-0583-3).
  • Jadir de Morais Pessoa et Madeleine Félix (trad. Madeleine Félix), Les Voyages des Rois Mages : de l'Orient jusqu'au Brésil, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales / Études culturelles », , 240 p. (ISBN 978-2-296-12387-8).
  • Michel Tournier et Christian Jamet, Célébration de l'offrande : regards sur les Rois mages, Paris, Albin Michel, coll. « Célébrations », , 96 p. (ISBN 2-226-12776-3).
  • Richard C. Trexler (trad. Marianne Groulez, préf. Jacques Le Goff), Le Voyage des mages à travers l'histoire, Paris, Armand Colin, , 301 p. (ISBN 978-2-200-35397-1).
  • Jean-Marc Vercruysse (dir.), Les Rois mages, Arras, Artois Presses Université, coll. « Graphè » (no 20), , 182 p. (ISBN 978-2-84832-130-1).
  • Tumanov, Vladimir. “The First Temptation of the Last Magus: a Comparison of Michel Tournier’s Taor, prince de Mangalore, Edzard Schaper’s Die Legende vom vierten König and Henry van Dyke’s The Story of the Other Wise Man.” Orbis Litterarum 52 (4): 280-297, 1997.
  • Charles Schoebel, L'histoire des rois mages, Paris : Maisonneuve et Cie, 1878.

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