Qasr Ibrim
Qasr Ibrim (arabe : قصر ابريم) est un site archéologique de Basse-Nubie situé à 240 km d'Assouan et 50 km du Soudan. La ville fortifiée occupe une falaise surplombant le Nil. Elle domine le site d'Aniba, siège du gouverneur de la province.
Qasr Ibrim Ville d'Égypte antique | |
![]() Localisation de Qasr Ibrim. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nubie |
Géographie | |
Coordonnées | 22° 39′ 01″ nord, 31° 59′ 30″ est |
Localisation | |
La mise en eau du lac Nasser, après la création du haut barrage d'Assouan, a transformé le lieu en île et a noyé ses abords.
Qasr Ibrim est le seul site archéologique majeur en Basse-Nubie à avoir survécu aux crues du Nil.
Histoire

Amenhotep Ier, deuxième souverain de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire) y laisse une stèle vers -1525 -1504.
Les vice-rois de Nubie y creusent des spéos lors des règnes d'Hatchepsout, Thoutmôsis III, Amenhotep III et Ramsès II.
Une ville de garnison y est construite vers -920/-800.
Le pharaon Taharqa, de la XXVe dynastie, construit un temple en terre crue vers -680[1]. Le temple est dédié à Isis.
Vers -25, le Méroé lance une attaque contre Assouan. Le gouverneur romain Publius Petronius riposte en mettant à sac Napata. Il laisse une garnison à Qasr Ibrim[2]. Toutefois, vers -21, le Méroé y construit des temples, faisant de Qasr Ibrim un important centre religieux ayant des liens étroits avec Philæ.
Des moines coptes s'installent au VIe siècle, transformant le temple en église. Les évêques nubiens y ont leur cathédrale jusqu'au XIVe siècle, construite au milieu de Qasr Ibrim.
À la fin du XVe siècle, les ottomans transforment la cathédrale en mosquée et renforcent les murailles. Une garnison y est maintenue jusqu'en 1811 où elle est chassée par les Mamelouks, eux-mêmes chassés en 1812 par Ibrahim Pacha.
À partir de 1840, le site est abandonnée.
Archéologie

Le site a été fouillé en 1911 par David Randall-MacIver and C. Leonard Woolley de l'Université de Pennsylvanie[3].
Une stèle, utilisée en réemploi dans la crypte de la cathédrale byzantine est désormais conservée au British Museum[4].
Plusieurs chapelles commémoratives ont été creusées sur le versant ouest de la colline, dédiées à diverses divinités par les vice-rois[5]. Pendant les opérations de sauvegarde lancées lors de la construction du haut barrage d'Assouan, ces chapelles ont été découpées et transférées à proximité de Ouadi-es-Seboua, sur le site de la nouvelle Seboua (en)[6].
Une grande stèle de pierre de Séthi Ier à son vice-roi de Koush, Aménémopé, qui était localisé au sud de la forteresse de Qasr Ibrim, a été transférée à proximité d'Assouan[6].
Notes et références
- John Baines and Jaromír Málek, Atlas of Ancient Egypt, Facts on File Publications New York, 1982. p. 183.
- Rosalie David, Discovering Ancient Egypt, Facts on File, 1993. p. 106.
- David., op. cit., p. 106-107.
- Qasr Ibrim in Ancient Nubia.
- David, op. cit., p. 106.
- Baines & Málek, op. cit., p. 183.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Qasr Ibrim » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- (en) Qasr Ibrim study season. The Egypt Exploration Society
- (en) Qasr Ibrim (Primis). University College, London
- (en) Sending out an SOS. Al Ahram Weekly, 30. August 2007
- (de) Adam Łajtar: Varia Nubica III. Ein liturgisches Gebet aus Qasr Ibrim. Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 112, 1996, S. 140–142 (PDF; 43 kB)
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