Premier cycle universitaire

Le premier cycle universitaire correspond dans différents pays aux deux ou trois premières années d'études universitaires qui suivent directement la fin des études secondaires. C'est un cycle de formation fondamentale et d'orientation qui comporte des enseignements pluridisciplinaires, incluant souvent des périodes d'orientation dont la durée varie selon les pays et les universités. La spécialisation dans un domaine se fait quant à elle durant le deuxième cycle universitaire.

En Afrique francophone

En Afrique francophone, le premier cycle universitaire est composé de la licence[1].

En Allemagne

Avant le processus de Bologne le premier cycle universitaire correspondait en Allemagne au Vordiplom.

De nos jours il comprend le diplôme de Bachelor très similaire au système anglo-saxon.

En Belgique

Au Canada

Le premier cycle universitaire canadien comprend plusieurs diplômes dont principalement le baccalauréat.

Normalement, comme aux États-Unis, un étudiant canadien doit obtenir entre 120 et 150 crédits universitaires pour accéder au titre de bachelier, sauf dans les universités francophones du Québec où il faut généralement entre 90 et 120 crédits, puisqu’ils ont fait une année préuniversitaire de plus au collège.

Dans la plupart des provinces dont le Québec, il existe aussi des certificats de 30 crédits qui équivalent à une année d’étude, qui peuvent à certaines conditions être cumulés.

Aux États-Unis

Le diplôme de premier cycle américain se nomme le diplôme de baccalauréat ou bachelor's degree en anglais.

En France

À compter de la loi du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur, le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat et à ceux qui ont obtenu l'équivalence ou la dispense de ce grade. Une sélection peut être opérée, pour l'accès aux sections de techniciens supérieurs, instituts, écoles et préparations à celles-ci, grands établissements, et tous établissements où l'admission est subordonnée à un concours national ou à un concours de recrutement de la fonction publique. Lorsque l'effectif des candidatures excède les capacités d'accueil, les inscriptions sont prononcées, par le recteur chancelier, en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci[2]. Une révision de cette loi était prévue par le projet de loi sur l'enseignement supérieur présenté en 1986, qui n'a pas été adopté[3]. En 2001 le Conseil Constitutionnel rappelle qu’il existe une « exigence constitutionnelle d'égal accès à l'instruction »[4].

À compter de la loi du relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, lorsque l'effectif des candidatures excède les capacités d'accueil d’une formation, les inscriptions sont prononcées par le président ou le directeur de l’établissement dans la limite des capacités d’accueil, au regard de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation et ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation. L'inscription dans une formation du premier cycle dispensée par un établissement public est précédée d'une procédure nationale de préinscription qui permet aux candidats de bénéficier d'un dispositif d'information et d'orientation qui, dans le prolongement de celui proposé au cours de la scolarité du second degré, est mis en place par les établissements d'enseignement supérieur[5].

Le premier cycle correspondait, avant les années 2000, au diplôme d'études universitaires générales, et est désormais celui où le grade de licence est conféré[6].

Dans la continuité des enseignements dispensés dans le second cycle de l'enseignement du second degré, qui préparent à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur, le premier cycle a pour finalités :

  • de permettre à l'étudiant d'acquérir, d'approfondir et de diversifier ses connaissances dans des disciplines fondamentales ouvrant sur un grand secteur d'activité, de perfectionner sa maîtrise de la langue française, d'acquérir des méthodes de travail et de se sensibiliser à la recherche ;
  • de mettre l'étudiant en mesure d'évaluer ses capacités d'assimilation des bases scientifiques requises pour chaque niveau et type de formation et de réunir les éléments d'un choix professionnel ;
  • d'accompagner tout étudiant dans l'identification et dans la constitution d'un projet personnel et professionnel, sur la base d'un enseignement pluridisciplinaire et ainsi d'une spécialisation progressive des études ;
  • de permettre l'orientation de l'étudiant, dans le respect de sa liberté de choix, en le préparant soit aux formations qu'il se propose de suivre dans le deuxième cycle, soit à l'entrée dans la vie active après l'acquisition d'une qualification sanctionnée par un titre ou un diplôme.[7].

En Italie

Le système universitaire, après le Processus de Bologne, était séparé en Laurea Triennale (3 ans, équivalent au BAC+3) et Laurea Specialistica (2 ans, équivalent au BAC+5).

Actuellement, le premier cycle dure 3 ans (180 crédits ECTS), et la licence n'est obtenue qu'après la rédaction d'un mémoire et la présentation de son contenu devant un jury de professeurs. La remise de la licence, avec la déclaration des notes, suit la soutenance.

Au Royaume-Uni

En Suisse

En Suisse, le baccalauréat universitaire (bachelor) correspond à un enseignement universitaire d'une durée de trois ans, soit 180 crédits ECTS. Les hautes écoles spécialisées offrent la possibilité d'effectuer ce cursus en quatre ans en alternance avec un emploi.

Références

  1. Collectif, Les universités africaines francophones face au LMD, Karthala Editions, Belgique, 2012, p. 7
  2. Article 14 de la loi du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur, devenu article L612-3 du code de l’Éducation
  3. « Projet de loi sur l'enseignement supérieur », sur www.senat.fr,
  4. Conseil constitutionnel, « Décision no 2001-450 DC du 11 juillet 2001 »
  5. Article L612-3 du code de l’Éducation, dans sa rédaction résultant de la loi no 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants
  6. Article L612-1 du code de l’Éducation en vigueur au 24 juillet 2013
  7. Article L612-2 du code de l’Éducation en vigueur au 8 mars 2018, ancien article 14 de la loi du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur.
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