Louise Michel
Clémence-Louise Michel, dite Louise Michel , née le à Vroncourt-la-Côte, en Haute-Marne, et morte le à Marseille, alias « Enjolras », est une institutrice, militante anarchiste, franc-maçonne, aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement libertaire.

Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière Saint-Pierre de Marseille (11 - |
Nom de naissance |
Clémence-Louise Michel |
Pseudonyme |
Enjolras ou la vierge rouge |
Nationalité | |
Activités |
Enseignante, poétesse, pédagogue, femme de lettres, journaliste, communarde, anarchiste, femme politique, franc-maçonne, écrivaine |
Domaine | |
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Conflit | |
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Archives conservées par |

Préoccupée très tôt par l'éducation, elle enseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. À 26 ans, elle y développe une importante activité littéraire, pédagogique et politique et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires blanquistes de Paris des années 1860. En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se convertit à la pensée anarchiste. Elle revient en Métropole en 1880, et, très populaire, multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.
Elle demeure une figure révolutionnaire et anarchiste.
Biographie
Jeunesse
Clémence-Louise Michel[1] naît le en Haute-Marne au château de Vroncourt, fille naturelle de la servante Marie-Anne Michel[N 1] et « de père inconnu », vraisemblablement Laurent Demahis, fils du châtelain[2],[3],[4]. Elle grandit près de sa mère dans la famille des parents de Laurent Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents, et où elle semble avoir été heureuse, faisant preuve, très jeune, d'un tempérament altruiste. Elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, lisant Voltaire et Jean-Jacques Rousseau[5].
Après la mort des Demahis en 1850, Louise est dotée par eux d'un petit pécule, mais sa mère et elle doivent quitter la maison de Vroncourt mise en vente par la veuve et les enfants légitimes de Laurent Demahis[6].
À partir de 1851, elle poursuit des études à Chaumont où elle obtient le brevet de capacité permettant d’exercer la profession de « sous-maîtresse » (on dirait institutrice aujourd'hui). Refusant de prêter serment à Napoléon III ce qui est nécessaire pour être institutrice, en , à 22 ans, elle crée une école libre à Audeloncourt où elle enseigne durant une année avant de se rendre à Paris[7]. Fin 1854, elle ouvre une école à Clefmont et n'enseigne, là aussi, que durant une année[7]. Puis en ouvre une à Millières en 1855[8],[7].
À Paris

En 1856, elle quitte la Haute-Marne pour Paris où elle trouve une place de sous-maîtresse dans le Xe arrondissement, rue du Château-d'Eau, dans la pension de madame Voillier avec laquelle elle entretient des rapports quasi filiaux[2]. Commence alors pour elle une période d’activité intense. Pendant les quinze ans qui suivent, elle poursuit régulièrement son activité d'enseignante. En 1865, elle ouvre une école (un externat) au 24 rue Houdon, puis un autre cours rue Oudot en 1868[7]. Elle y enseigne avec passion, tout en écrivant des poèmes qu'elle adresse à Victor Hugo et qu'elle signe sous le pseudonyme d'Enjolras. Derrière l'institutrice pointe la militante ; pour préparer les épreuves du baccalauréat, Louise Michel suit les cours d'instruction populaire de la rue Hautefeuille, dirigés par les républicains Jules Favre et Eugène Pelletan, et qui élargissent son horizon politique[9],[10]. Elle aurait probablement aimé vivre de sa plume, si les temps le lui avaient permis. Elle entretient une correspondance de 1850 à 1879 avec Victor Hugo, un des personnages les plus célèbres et les plus respectés de l'époque[5], et lui adresse quelques poèmes. Louise est entièrement sous le charme[11]. Victor Hugo la dépeint telle « Judith la sombre Juive » et « Aria la Romaine » dans son poème Viro Major, femmes aux destins exceptionnels et tragiques.
Elle s'introduit dans les milieux révolutionnaires et rencontre à cette époque Jules Vallès, Eugène Varlin, Raoul Rigault et Émile Eudes, collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple[12]. En 1862, elle devient sociétaire de l’Union des poètes[7] ; en 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les ouvrières[5]. À cette époque, Louise est blanquiste, c’est-à-dire adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui[2].
En août 1870, à 40 ans, en pleine guerre franco prussienne, elle manifeste contre l'arrestation des blanquistes Eudes et Brideau[7]. En septembre, après la chute du Second Empire, elle participe au Comité de vigilance des citoyennes du 18e arrondissement de Paris dont elle est élue présidente ; elle y rencontre Théophile Ferré[7] frère de Marie Ferré, dont elle tombe passionnément amoureuse[2]. Dans Paris affamé, elle crée une cantine pour ses élèves. Elle rencontre Georges Clemenceau, maire de Montmartre. On assiste alors à d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats qui fraternisent avec cette foule joyeuse et pacifique. Louise Michel fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale aux côtés des anarchistes, et pense qu’il faut poursuivre l’offensive sur Versailles pour dissoudre le gouvernement d’Adolphe Thiers qui n’a alors que peu de troupes. Elle est même volontaire pour se rendre seule à Versailles et tuer Thiers[13]. Elle n’est pas suivie et le projet avorte.
La Commune

À quarante ans, membre du Comité de vigilance de Montmartre aux côtés de Paule Minck et d'Anna Jaclard, Louise Michel est très active lors de la Commune de Paris. Selon une anecdote fameuse, le , en habit de garde nationale, elle fait feu sur l'Hôtel-de-Ville[7]. Propagandiste, garde au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière, et combattante, elle anime aussi le Club de la Révolution à l'église Saint-Bernard de la Chapelle[2]. Elle rencontre à cette occasion le maire du 18e arrondissement, Clemenceau. Les 17 et , elle participe activement à l'affaire des canons de la garde nationale sur la butte Montmartre[7].
En avril-mai, lors des assauts versaillais contre la Commune, elle participe aux batailles de Clamart, Issy-les-Moulineaux, Neuilly[7]. Sur la barricade de Clignancourt, en mai, elle participe au combat de rue dans lequel elle tire ses derniers coups de feu ; elle se rend pour faire libérer sa mère, arrêtée à sa place[12]. Louise Michel a été détenue au camp de Satory près de Versailles. Elle assiste alors aux exécutions et voit mourir ses amis, parmi lesquels son ami Théophile Ferré (exécuté avec l’ancien ministre de la Guerre de la Commune, Louis Rossel), auquel elle fait parvenir un poème d’adieu : Les Œillets rouges[14].
Le peintre Jules Girardet a représenté la révolutionnaire dans deux tableaux. Le premier représente son arrestation le . Le deuxième est intitulé Louise Michel à Satory, elle y est présentée haranguant des communards. Louise Michel déclara devant ses juges :
« Ce que je réclame de vous, c'est le poteau de Satory où, déjà, sont tombés nos frères ; il faut me retrancher de la société. On vous dit de le faire. Eh bien, on a raison. Puisqu'il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n'a droit aujourd'hui qu'à un peu de plomb, j'en réclame ma part, moi[15] ! »
Elle réclame la mort au tribunal, et c’est sans doute en l’apprenant que Victor Hugo lui dédie son poème Viro Major[16]. Entre 1871 et 1873, elle passe vingt mois en détention à l'abbaye d'Auberive (transformée en prison) et se voit condamnée à la déportation à vie[2]. C’est le temps où la presse versaillaise la nomme « la Louve avide de sang » ou « la Bonne Louise »[17].
La déportation

Embarquée, à Saint-Martin-de-Ré, sur le Virginie le [4] pour être déportée en Nouvelle-Calédonie[7], Louise Michel arrive sur l’île après quatre mois de voyage le et est débarquée à la presqu'île de Ducos le [4]. À bord, elle fait la connaissance de Henri Rochefort, célèbre polémiste, et de Nathalie Lemel, elle aussi grande animatrice de la Commune ; c’est sans doute au contact de cette dernière que Louise Michel devient anarchiste. Elle reste sept années en Nouvelle-Calédonie, refusant de bénéficier d’un autre régime que celui des hommes[2] ou d'une grâce individuelle[18].
Elle crée le journal Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie. Elle apprend la langue canaque et traduit dans une langue poétique plusieurs de leurs mythes fondateurs, dont un mythe de déluge. Elle édite en 1885 Légendes et chansons de gestes canaques [19]. S'intéressant aux langues kanaks et, dans sa recherche de ce que pourrait être une langue universelle, à la langue pidgin qu'est le bichelamar[18], elle cherche à instruire les autochtones kanaks et, contrairement à certains communards qui s’associent à leur répression, elle prend leur défense lors de leur révolte de 1878[2],[18]. Elle obtient l’année suivante l’autorisation de s’installer à Nouméa et de reprendre son métier d’enseignante, d’abord auprès des enfants de déportés (notamment des Algériens de Nouvelle-Calédonie), de gardiens, puis dans les écoles de filles. Elle instruit les Canaques adultes le dimanche, inventant toute une pédagogie adaptée à leurs concepts et leur expérience.
Par décision du , sa peine est commuée en déportation simple, peine commuée à 10 ans de bannissement à partir du avant une remise du reste sa peine par décision du [4].
Clemenceau, qui lui vouait une grande admiration[20], continuait de lui écrire durant sa déportation et lui adressait des mandats.
Retour en France

De retour à Paris le , après avoir débarqué dans le port de Dieppe (plaque commémorative près du port de plaisance, quai Henri IV), elle est chaleureusement accueillie par la foule qui l'acclame aux cris de « Vive Louise Michel, Vive la Commune, À bas les assassins ! »[21]; Elle y reprend son activité d’infatigable militante, donnant de nombreuses conférences, intervenant dans les réunions politiques. Deux mois après son retour, elle commence à faire publier son ouvrage La Misère sous forme de roman feuilleton, qui remporte un vif succès[19].
Résolument antimilitariste, elle ne prend que modérément part [22] à l’agitation provoquée par l’affaire Dreyfus - elle veut protéger le « frère » Henri Rochefort, polémiste antisémite et résolument anti-dreyfusard -, mais se réclame jusqu’à sa mort du mouvement anarchiste. C’est le , lors d’un meeting salle Favié à Paris, que Louise Michel, désirant se dissocier des socialistes autoritaires et parlementaires, se prononce sans ambigüité pour l’adoption du drapeau noir par les anarchistes (socialistes libertaires), « Plus de drapeau rouge mouillé du sang de nos soldats. J’arborerai le drapeau noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions[23],[24]. »
Ce nouvel engagement est bientôt concrétisé par l’action : le , elle mène aux Invalides, avec Émile Pouget, une manifestation au nom des « sans-travail » qui dégénère rapidement en pillages de trois boulangeries[7] et en affrontement avec les forces de l’ordre. Louise, qui se rend aux autorités quelques semaines plus tard, est condamnée en juin à six ans de prison assortis de dix années de surveillance de haute police, pour « excitation au pillage »[25]. En , le président de la République, Jules Grévy, la gracie[26]. Pourtant dès août, elle est de nouveau emprisonnée pour quatre mois à cause d'un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Susini. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre à la suite d'une remise de peine[7].

En , elle se prononce contre la peine de mort, en réaction à la peine capitale à laquelle vient d'être condamné son ami Duval[12]. Le , après avoir prononcé dans l'après-midi un discours au théâtre de la Gaîté du Havre, elle est attaquée dans la soirée à la salle de l'Élysée par le « chouan » Pierre Lucas qui lui tire deux coups de pistolet ; blessée à la tête, elle refuse de porter plainte contre son agresseur[12],[27]. Une des balles lui érafle le lobe de l'oreille et l'autre se loge dans son crâne ; on ne parviendra pas à l'extraire et elle y demeurera jusqu'à sa mort, 17 ans plus tard[28].
Elle est présente aux côtés de Charles Malato le au cours d’un meeting en pleine grève des terrassiers au court duquel, Joseph Tortelier prend la parole devant 400 personnes :
« Ce n’est que par la grève universelle que l’ouvrier créera une société nouvelle, dans laquelle on ne trouvera plus de tyrans[réf. nécessaire]. »
En , Louise Michel est arrêtée à la suite d'un discours qu'elle a prononcé à Saint-Étienne et de sa participation à un meeting qui entraîna de violentes manifestations à Vienne. Un mois plus tard, elle refuse sa mise en liberté provisoire, car ses coïnculpés restent en prison. Elle finit par tout casser dans sa cellule, un médecin demande alors son internement comme « folle ». Le gouvernement, qui craint des histoires, s'y oppose. Elle a alors 60 ans. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne pour Paris le [7]. En juillet, Louise se réfugie à Londres où elle gère une école libertaire pendant quelques années. À son retour le , elle est accueillie par une manifestation de sympathie à la gare Saint-Lazare[7].


Pendant les dix dernières années de sa vie, Louise Michel, devenue une grande figure révolutionnaire et anarchiste, multiplie les conférences[29] à Paris et en province, accompagnées d'actions militantes et ce malgré sa fatigue ; en alternance, elle effectue des séjours à Londres en compagnie d'amis. En 1895, elle fonde le journal Le Libertaire en compagnie de Sébastien Faure[12]. Le , elle assiste à Londres au congrès international socialiste des travailleurs et des chambres syndicales ouvrières[7]. Très surveillée par la police, elle est plusieurs fois arrêtée et emprisonnée, et condamnée à six ans d’incarcération et libérée au bout de trois sur intervention de Clemenceau, pour revoir sa mère sur le point de mourir[2].
Quelques mois avant sa mort, d'octobre à , Louise Michel alors âgée de 74 ans, se rend en Algérie avec Ernest Girault pour une tournée de conférences.
Elle meurt en à Marseille chez son amie Mme Légier, qui l'avait déjà accueillie l'année précédente. Après une série de conférences données dans les Alpes, elle a pris froid à Sisteron, ce qui a aggravé la bronchite chronique dont elle souffre depuis des années. Le Dr Berthelot de Toulon juge son état alarmant et le Dr Dufour de Marseille conclura à une pneumonie. Le matin du [30], ses funérailles drainent à Paris une foule de plusieurs milliers de personnes[5].
Engagements
Féminisme

Considérée comme une pionnière du féminisme[31], elle écrit dans ses Mémoires :
« La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité. »
« Les femmes, surtout, sont le bétail humain qu’on écrase et qu’on vend », avant de lancer : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise[32]. »
Fille naturelle, à la paternité incertaine, d'une domestique et d'un membre de la petite noblesse[33], on sait peu de chose sur la vie privée de Louise Michel, surnommée par Verlaine (ou par Clovis Hugues[34]), la « Vierge rouge », sur sa proximité avec Victor Hugo, son amour (platonique ?) avec Théophile Ferré, ses compagnonnages féminins avec Paule Minck et Nathalie Lemel, sa longue relation avec Charlotte Vauvelle, qu'elle nomme sa « compagne depuis 15 ans » à la fin de sa vie. À son enterrement, c’est Séverine, libertaire et féministe qui prononce l’éloge funèbre[35]. « Dans notre langage d'aujourd'hui, nous imaginerions facilement une relation homosexuelle mais Louise Michel était souvent critiquée pour son comportement, plutôt qualifié de puritain[36]. »
Ses positions sur les relations hommes/femmes sont connues :
« Si l'égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l'homme. Le sexe fort descend jusqu'à flatter l'autre en le qualifiant de beau sexe. Il y a fichtre longtemps que nous avons fait justice de cette force-là, et nous sommes pas mal de révoltées. […] ne comprenant pas qu'on s'occupe davantage des sexes que de la couleur de la peau. […] Jamais je n'ai compris qu'il y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier l'intelligence[37]. »
Sur la prostitution, ses propos sont sans ambiguïté :
« Il y a entre les propriétaires des maisons de prostitution échange de femmes, comme il y a échange de chevaux ou de bœufs entre agriculteurs ; ce sont des troupeaux, le bétail humain est celui qui rapporte le plus. […] Si les grands négociants des marchés de femmes qui parcourent l’Europe pour leur négoce, étaient chacun au bout d’une corde, ce n’est pas moi qui irais la couper. […] Est-ce qu'il n'y a pas des marchés où l'on vend, dans la rue, aux étalages des trottoirs, les belles filles du peuple, tandis que les filles des riches sont vendues pour leur dot ? L'une, la prend qui veut ; l'autre, on la donne à qui on veut. La prostitution est la même […] Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire[37],[38]. »
Louise Michel et la franc-maçonnerie

Lors de ses funérailles, de nombreux orateurs prennent la parole et, parmi eux, le vénérable de la loge « Fraternité Universelle »[2] de la Grande Loge symbolique écossaise mixte et maintenue, une obédience maçonnique qui n'existe plus[39]. Selon Jean Maitron, « des insignes ou emblèmes maçonniques ayant été déposés sur le cercueil, les organisateurs des obsèques firent remarquer que Louise Michel n'appartenait à aucune association »[2].
En fait, le , sur proposition de Madeleine Pelletier (qui selon Françoise Hecque, « revendique l'honneur d'avoir amené Louise Michel en franc-maçonnerie »[40]), Louise Michel est invitée à la loge « Fraternité Universelle », pour y prononcer une conférence de réception. Lors de cette réunion, elle est cooptée, les membres de la loge s’estimant honorés par son acquiescement à leur offre d'adhésion[41]. Cette date ne doit pas être confondue, comme le fait André Combes[42], avec celle de son initiation qui a lieu quelques semaines plus tard : le [43] à la loge no 3 « La Philosophie sociale » de la même obédience[44], une loge qui admettait les femmes[45]. Elle est initiée en même temps que Charlotte Vauvelle (son amie et compagne depuis 1895) et Henri Jacob[46]. Le lendemain de cette initiation, le , Louise Michel tient une conférence devant la loge « Diderot » de la même obédience, du thème La femme et la franc-maçonnerie qui commence par ces mots : « Il y a longtemps que j'aurais été des vôtres si j'eusse connu l'existence de loges mixtes, mais je croyais que, pour entrer dans un milieu maçonnique, il fallait être un homme »[47]. Et encore « Le pouvoir abêtit les hommes ; aussi devons-nous non point le conquérir et nous l'arracher entre hommes et femmes, mais l'éliminer de la société en faisant de celle-ci une grande famille libre, égalitaire et fraternelle, selon la belle devise maçonnique », et sur la Commune « Les hommes de la Commune étaient individuellement énergiques, d'une grande valeur. Membres de la Commune, ils ne furent pas à la hauteur de leur tâche ». Ses propos sont rapportés par le bulletin de la Grande Loge[48].
Œuvres
"Les Mémoires de Louise Michel se lisent avec plus d'intérêt que ses poèmes et ses romans. Elle est apparemment plus à l'aise lorsqu'elle ne s'essaie pas à la fiction. Et c'est ainsi que son œuvre doit être lue aujourd'hui : comme un témoignage de première main sur une époque charnière."[49]



- Lueurs dans l’ombre. Plus d’idiots, plus de fous. L’âme intelligente. L’idée libre. L’esprit lucide de la terre à Dieu…, Paris,
- Le Livre du jour de l’an : historiettes, contes et légendes pour les enfants, Paris,
- Légendes et chansons de gestes canaques, Nouméa, (lire en ligne)
- Louise Michel devant le 6e conseil de guerre : son arrestation par elle-même, dans une lettre au citoyen Paysant, Paris, (lire en ligne)
- Le Gars Yvon, légende bretonne, Paris,
- Nadine, drame joué aux Bouffes du Nord le 29 avril 1882[51]
- Louise Michel et Jean Guêtré, Les Méprisés, grand roman de mœurs parisiennes, Paris,
- Louise Michel, 2e partie, et Jean Guêtré 1re partie, La Misère, Paris, (lire en ligne)
- Ligue internationale des femmes révolutionnaires, Appel à une réunion, Paris,
- signé : Louise Maboul, Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris, Paris,
- Louise Michel et Jean Winter, Le Bâtard impérial, Paris, (lire en ligne)
- Défense de Louise Michel, Bordeaux,
- L. Michel et A. Grippa, La Fille du peuple, Paris,
- Contes et légendes, Paris, (lire en ligne)
- Légendes et chants de gestes canaques, (lire en ligne)
- Les Microbes humains, Paris, [52]
- Mémoires tome I, Paris, (lire en ligne)
- L’Ère nouvelle, pensée dernière, souvenirs de Calédonie (chant des captifs), Paris, (lire en ligne)
- Les Crimes de l’époque, Paris,
- Lectures encyclopédiques par cycles attractifs, Paris,
- Le Coq rouge, drame joué aux Batignolles le 19 mai 1888[51]
- Le Monde nouveau, Paris, [52]
- Le Claque-dents, Paris, [52]
- Prise de possession, Saint-Denis,
- À travers la vie, poésies, Paris,
- La Commune, Histoire et souvenirs, Paris, (lire en ligne)
- Le Rêve (dans un ouvrage de Constant Martin), Paris,
Publications posthumes
- Avant la Commune vol. I, préface de Laurent Tailhade, Alfortville, Librairie internationaliste, 1905, « texte intégral », sur gallica.bnf.fr (consulté le 19 novembre 2016).
- Louise Michel et Émile Gautier, Les Paysans, Paris (lire en ligne)
- Je vous écris de ma nuit, correspondance générale, Édition de Paris-Max Chaleil,
- Histoire de ma vie, Presses Universitaires de Lyon, , 180 p. (ISBN 2-7297-0648-8)
- Lettres à Victor Hugo lues par Anouk Grinberg, cédérom, Frémeaux, 2008
- Le Livre du bagne, précédé de Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous et du livre d’Hermann, texte établi et présenté par Véronique Fau-Vincenti, Presses Universitaires de Lyon, 2001, 200 pages (ISBN 2-7297-0662-3)
- Lettres d'Auberive, préface et notes de Xavière Gauthier, Abbaye d'Auberive - L'Œuf sauvage, 2005
- Légendes et chansons de gestes canaques (1875), suivi de Légendes et chants de gestes canaques (1885) et de Civilisation, texte établi et présenté par François Bogliolo, Presses Universitaires de Lyon, 2006, 238 pages (ISBN 2-7297-0746-8)
- La Misère, roman de Louise Michel et Marguerite Tinayre, texte présenté par Xavière Gauthier et Daniel Armogathe, Presses Universitaires de Lyon, 2006, 1203 pages (ISBN 2-7297-0777-8)[53]
- Souvenirs et aventures de ma vie, publié en feuilleton par La Vie populaire en 1905.
- Nadine, Le Coq rouge et La Grève, les trois pièces de théâtre de Louise Michel, in Au temps de l'anarchie, un théâtre de combat : 1880-1914, édité par Jonny Ebstein, Philippe Ivernel, Monique Surel-Tupin, t. 2.
- Souvenirs et aventures de ma vie : Louise Michel en Nouvelle-Calédonie, réédité en livre par Maïade éditions en 2010, texte établi et annoté par Josiane Garnotel (ISBN 2916512101 et 9782916512105), 351 p. Prix Panazol.
- Contes et légendes, Éditions Noir et rouge, coll. Libertés enfantines, 69 p., 2015.
- À travers la mort Mémoires inédits, 1886-1890, édition établie et présentée par Claude Rétat, La Découverte, 2015, 360 p.
- La Chasse aux loups, Éditions Classiques Garnier, Coll. Classiques Jaunes, 2018, 368 p.

Articles
- L’Ère nouvelle, 1887, « texte intégral », sur non-fides.fr (consulté le 19 novembre 2016).
Poésie
- La Marseillaise noire, Paris, 1865, lire en ligne.
- À mes frères, prison de Versailles, 1871, lire en ligne.
Chanson
- L'Internationale noire, l'Almanach du Père Peinard, 1897, sous le titre de Chant international.
Influence
Mémoire


Jusqu’en 1916, une manifestation a lieu chaque année sur la tombe de Louise Michel, située au cimetière de Levallois-Perret[12]. En 1946, ses restes sont déplacés au rond-point des Victimes du devoir, dans le même cimetière[7]. De nos jours, sa tombe est encore fleurie à chaque anniversaire.
En 2015, Louise Michel est le vingt-sixième personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français : pas moins de 190 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom, derrière Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434)[54].
Il existe un collège Louise-Michel situé dans le 10e arrondissement de Paris, un autre à Torcy et à Gisors (27) et un collège à Chaumont (chef-lieu de sa Haute-Marne natale) et Chagny (71). L'école maternelle et primaire de Dol-de-Bretagne se nomme Louise Michel.[réf. souhaitée]
Le , une station du métro parisien située à Levallois-Perret lui est dédiée[55]. Avec la station Barbès - Rochechouart (cf. Marguerite de Rochechouart) et Pierre et Marie Curie, il s’agit d'une des rares stations de Paris à porter le nom d'une femme.
Le , la qualité d'illustre montmartroise de Louise Michel fait que son nom est donné au grand square Willette, situé au pied du Sacré-Cœur ; le square est débaptisé après une délibération du Conseil de Paris qui souhaite que le dessinateur Alfred Willette, connu pour son engagement antisémite, ne soit plus ainsi glorifié.
À Marseille, le square Louise-Michel, situé dans le quartier Belsunce (1er arrondissement) à proximité de l'hôtel de l'Oasis (devenu DUC Hôtel) où elle est morte[56], a été inauguré en [57]. Le choix de cet odonyme d’abord officieux est dû à l'initiative d'associations de Belsunce et à l’association des Amis de la Commune de 1871, qui se sont mobilisés pour la conservation et l'aménagement d'un espace public au cœur du quartier. Il est ensuite officialisé par la Ville. Il existe aussi à Marseille un rond-point Louise Michel dans le 15e arrondissement[58] et un collège Louise Michel dans 10e arrondissement[59].
Un prix français Louise Michel est décerné par le Centre d’études politiques et de sociétés de Paris et récompense une personnalité pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix »[60]. Récemment, son attribution à des dirigeants tels que le Tunisien Ben Ali ou l'Égyptien Hosni Moubarak a suscité plusieurs critiques[60].
En 2005 fut célébré le 100e anniversaire de la mort de Louise Michel. À cette occasion deux colloques rendirent hommage à la « bonne Louise », notamment l’important colloque du mois de mars, organisé par la Mairie de Paris et l’association culturelle Actazé, intitulé « Louise Michel, figure de la transversalité » (sous la direction de Valérie Morignat)[61]. Cet événement a rassemblé 22 spécialistes de Louise Michel qui soulignèrent sa personnalité inclassable, brillante et toujours contemporaine. Une pièce de théâtre, mise en scène par Pierre Humbert, a été réalisée pour cette occasion[62].
En 2013, son nom est prononcé parmi ceux des personnes susceptibles d'être « panthéonisées »[63]. La promotion 2014 des conservateurs du patrimoine de l'Institut national du patrimoine porte son nom[64].
Héritage social
Louise Michel reste une figure emblématique du mouvement anarchiste et du mouvement ouvrier en général. Un vocabulaire relevant de celui réservé aux saintes et aux hérétiques qui lui est parfois appliqué : quand elle n’est pas la « Bonne Louise », elle est la « Vierge rouge »[65],[66],[67].
Louise Michel est, avec George Sand, une des très rares femmes du XIXe siècle à avoir adopté le costume masculin à un moment de sa vie, fait révélateur d’une revendication féministe.[réf. souhaitée]
Son œuvre littéraire comporte peu d’écrits théoriques mais surtout de nombreux poèmes, des légendes et des contes, y compris pour les enfants auxquels elle ne cessa jamais de s’intéresser, cependant, Louise Michel est davantage passée à la postérité pour son engagement en faveur de la « révolution sociale », comme elle-même le disait[68].
Jean-Luc Mélenchon, dans son discours fondateur du Parti de gauche du , se réclame de Louise Michel : « Nous plaçons le Parti de Gauche sous l'auspice tutélaire des deux visages qui dorénavant nous accompagneront : Jean Jaurès et Louise Michel[69]. »
Olivier Besancenot, ancien porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, alors porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, se réclame de Louise Michel et lui a écrit une lettre ouverte[70].
La promotion 1984 de l'ENA porte son nom[71].
Le 11e bataillon de la XIIIe Brigade internationale était composé d'une majorité de français et belges et avait reçu le nom de « Louise Michel »[72].
Une rue de la ville de Douarnenez, dans le Finistère, porte son nom[réf. souhaitée].
Une école élémentaire portant son nom se situe à Rennes.
Œuvres sur ou autour de Louise Michel


Musique, chanson, théâtre
- La Louve noire de Giancarlo Ciarapica, pièce de théâtre créée au festival d'Avignon 2008, avec Pauline Latournerie, édité chez Christophe Chomant éditeur.
- Le groupe de rock français Louise Attaque tire son nom du personnage.
- La chanteuse Michèle Bernard, écrit et interprète un spectacle chanté sur Louise Michel : L'Oiseau Noir du Champ Fauve - Cantate pour Louise Michel (mise en scène de Pierre Kuentz, création au théâtre de la Renaissance à Oullins en , avec l'ensemble vocal Résonance Contemporaine et Les Percussions de Treffort, direction musicale Alain Goudard, costumes de Frédérique Marie Nuñez). On retrouve toutes les chansons de ce spectacle sur un CD. (EPM, . Réédité en 2015).
- En 2005, Clément Riot rend hommage à Louise Michel dans son épopée acousmatique Daoumi - In memoriam Louise Michel[73].
- Le groupe de rock français Les Ablettes, dans son album éponyme, consacre une chanson à la Commune de Paris intitulée Louise Michel.
- La chanteuse Juliette l'évoque dans sa chanson Rimes féminines : « […] l'enragée Louise Michel ».
- La comédienne-chanteuse Marie Ruggeri conçoit un spectacle théâtral et musical : Louise Michel, écrits et cris, à partir des mémoires et de la correspondance de Louise Michel. Ce spectacle, salué par la critique tant parisienne que de province, fait apparaître la combattante inlassable que fut Louise Michel pour les droits de l'Homme et des femmes mais aussi la petite fille bâtarde, la femme écorchée vive avec ses blessures et ses doutes, loin de l'image d’Épinal qu'elle est parfois devenue[réf. nécessaire].
- En 2013, Georges Dupuis écrit Dans le regard de Louise, pièce de théâtre d'après les Mémoires de Louise Michel, jouée à partir de au théâtre Le Ranelagh (Paris 16e)[74]. L'auteur imagine un personnage, le docteur Pelletier, qui est son antithèse, mais avec qui elle développe une merveilleuse amitié.
- Louise Michel, la louve d'Alain Duprat, pièce de théâtre créée à Levallois en 2013 avec Clémentine Stépanoff, mise en scène d'Emmanuel Desgrées du Loû, et reprise notamment au Théo Théâtre et au Guichet Montparnasse (Paris) en 2015-2016, ainsi qu'au festival Off d'Avignon en 2016. La pièce retrace le parcours de Louise Michel, faisant partager ses passions et convictions de la Commune à la Nouvelle-Calédonie.
- La Plume et le Fusil, monologue à partir de textes de Louise Michel ; avec Émilie Paillard (interprétation) Mirabelle Rousseau (mise en scène) / Muriel Malguy (dramaturgie) ; production Le T.O.C., 2019
Illustration

- Le dessinateur Jihel a rendu hommage de très nombreuses fois à Louise Michel dans sa série Ciment de l'histoire, souvent de manière satirique en faisant figurer des personnages comme Théophile Ferré, Jean-Baptiste Clément, Emile Thirifocq, Gustave Flourens, etc. Également dans les séries L'idée noire, 31 numéros sur fond rouge visibles en intégralité sur le site consacré à TALLEYRAND, puis La pierre noire, série sur fond bleu, certainement la plus recherchée de toutes les séries de l'artiste car réalisée aux États-Unis.
- Le peintre Jules Girardet a peint plusieurs tableaux dont Arrestation de Louise Michel, 1871, (musée d'art et d'histoire de Saint-Denis) et Louise Michel à Satory (1871)
- « Cent bâtons pour Louise Michel » : le poète Serge Pey a réalisé en octobre 2009 dans la ville de Poitiers, à la galerie Louise Michel, une exposition d'une centaine de bâtons de poèmes accompagné de Chants Kanaks et d'un drapeau noir et d'un ventilateur en hommage à la militante anarchiste.
- Louise Michel, lithographie de Félix Vallotton, 1894
Cinéma
- Le scénario du troisième film (2008) de Benoît Delépine et Gustave Kervern, intitulé Louise-Michel (une ouvrière engage un tueur à gages pour faire abattre son patron), bien qu'il ne traite pas du personnage historique, fait néanmoins référence à la personnalité de Louise Michel dans la radicalité du message qui est exprimé. Le film se clôt par une citation de celle-ci.
- Dans le film biographique, Louise Michel, la rebelle, réalisé par Sólveig Anspach, et sorti en France le , Louise Michel est interprétée par Sylvie Testud[75]. Ce film traite de la période de sa déportation en Nouvelle-Calédonie.
- Louise Michel est un des personnages du film d'animation de Michel Ocelot Dilili à Paris, racontant l'histoire d'une jeune fille kanake devant résoudre un mystère d'enlèvements de fillettes dans le Paris de la Belle Époque. La militante politique, qui a été son institutrice, l'aide dans son enquête[76],[77].
Télévision
- Le Temps des cerises : la Commune de Paris, Signes des Temps, Radio-télévision belge de la Communauté française, Sonuma, , « voir en ligne », sur sonuma.be (consulté le 19 novembre 2016).
- Louise Michel : la vierge rouge, documentaire FR3 Nancy de Michel Guillet, . 26,10 minutes.« Extrait », sur ina.fr (consulté le 19 novembre 2016)
- Michel Ragon : « Georges & Louise », Radio-télévision belge de la Communauté française, Sonuma, , « voir en ligne », sur sonuma.be (consulté le 19 novembre 2016).
Notes et références
Notes
- Marie, Anne sont les prénoms maternels qui figurent dans l'acte de naissance de Louise ; on trouve parfois Marie-Anne dans les biographies.
Références
- (en) Encyclopædia Britannica : « Alternative title : Clémence-Louise Michel », sur global.britannica.com (consulté le 19 novembre 2016).
- Jean Maitron, Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, Les Éditions de l'Atelier, 1997, article « Louise Michel » [disponible sur biosoc.univ-paris1.fr]
- Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986, page 10
- Dossier individuel de bagne de Louise Michel
- « Louise Michel », sur toupie.org (consulté le 19 novembre 2016), sur le site toupie.org
- Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986, p. 19-21.
- « « Chronologie de la vie de Louise Michel » sur ac-creteil.fr », sur ac-creteil.fr (consulté le 19 novembre 2016). via Archive.is
- Michel Winock, Les Voix de la Liberté, Seuil 2001, p. 538
- Debré et Bochenek 2013, p. 131-132
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- Fernand Planche, La vie ardente et intrépide de Louise Michel, Édition Tops-H. Trinquier, 2005
- « Voir sur fr.wikisource.org. », sur fr.wikisource.org (consulté le 19 novembre 2016)
- Citation extraite de la « Préface », sur gallica.bnf.fr (consulté le 19 novembre 2016) de Laurent Tailhade, Œuvres posthumes de Louise Michel, Librairie internationaliste, Alfortville 1900-1910, p.16.
- Lire en ligne le poème de Victor Hugo « Viro Major », sur gallica.bnf.fr (consulté le 19 novembre 2016)
- Louise Michel, Xavière Gauthier, Histoire de ma vie – 2e et 3e parties, Presses universitaires de Lyon, coll. « Hors Collection », 2000, 177 p. (ISBN 2729706488 et 978-2729706487).
- Lucie Delaporte, « Louise Michel et les Kanak: amorce d’une réflexion anti-impérialiste », sur mediapart.fr, (consulté le 26 août 2018).
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- Elle vit à londres de juillet 1890 à novembre 1895 avec la militante libertaire Charlotte Vauvelle.
- Louise Michel, Meeting salle Favié, 18 mars 1882.
- Debré et Bochenek 2013, p. 128.
- Dominique Leborgne, Saint-Germain des Prés et son faubourg, Parigramme, Paris, 2005, p. 200
- « Je vous remercie. Il paraît que vous avez senti que je ne pouvais sans infamie accepter une grâce à laquelle je n'ai pas plus de droits que les autres. Tout ou rien. Je ne veux pas qu'on me paye le cadavre de ma mère […] Qu'on me laisse tranquille », Correspondance du 4 mai 1885 à Lissagaray, in René Bidouze, Lissagaray, la plume et l'épée.
- Voir aussi « Anarcoefemèrides », sur anarcoefemerides.balearweb.net (consulté le 19 novembre 2016) (ca).
- Louise Michel, Histoire de ma vie: seconde et troisième parties : Londres 1904, Presses Universitaires Lyon, (ISBN 9782729706487, lire en ligne), p. 102.
- Conférence « Prise de possession » in Louise Michel - Sébastien Faure. Discours et articles, Éditions de l'Épervier, 2010.
- « Petit journal », sur gallica.bnf.fr (consulté le 19 novembre 2016) du 23 janvier 1905.
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Annexes
Bibliographie
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- Pierre Durand, Louise Michel ou la révolution romantique, Éditeurs Français Réunis, 1971.
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- Françoise d'Eaubonne, Louise Michel la Canaque : 1873-1880, Éditions Encre, 1985.
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- Louise Michel, Mémoires, Éditions Tribord, 2004. Édition princeps du texte intégral (contenant les parties 2 et 3 retrouvées en 1993). Épuisé et non republié.
- Louise Michel - Sébastien Faure, Discours et Articles, Éditions de l'Épervier, 2010.
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- Claude Rétat, Vie, mort et race future : Louise Michel, dans L'imaginaire raciologique en France et en Russie, XIX-XXèmes siècles, 2018, Lyon, PUL
Louise Michel et la franc-maçonnerie
- Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996, [lire en ligne].
- Françoise Jupeau Réquillard, La Grande Loge Symbolique Écossaise 1880-1911, ou les avant-gardes maçonniques, Éditions du Rocher, Monaco, 1998, 313 pages.
- Édouard Boeglin, Anarchistes, francs-maçons et autres combattants de la liberté, Graffic - Bruno Leprince, 1998, 286 pages.
- Françoise Jupeau Réquillard, L'initiation des femmes, ou, Le souci permanent des francs-maçons français, Éditions du Rocher, 2000, 316 pages.
- Marc de Jode, Monique Cara et Jean-Marc, Dictionnaire universel de la franc-maçonnerie, Larousse, Paris, 2011, (ISBN 978-2-03-584840-6).
- Collectif, coordination Denise Oberlin, Louise Michel, une femme debout, Conform Éditions, Les presses maçonniques, Voix d'initiées, 104 pp., 2012, [lire en ligne].
Bande dessinée
- Louise Michel : la vierge rouge, scénario de Mary M. Talbot, dessins de Bryan Talbot, La Librairie Vuibert, 2016, 144 p.
Articles connexes
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative à la recherche :
- Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : « notice biographique », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le 19 novembre 2016)
- Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : « Biographie de Louise Michel », sur iisg.nl (consulté le 19 novembre 2016)
- Les « ouvrages et les manuscrits de Louise Michel », sur bibliotheques-specialisees.paris.fr (consulté le 19 novembre 2016) à la bibliothèque Marguerite-Durand
- Fiche de déportation de Louise Michel sur le site des Archives National d'Outre-Mer
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