Automobiles Packard

Packard Motor Car Co. était une marque américaine d'automobiles de luxe, dont le siège était à Détroit (Michigan). Par la suite, elle fusionna pour former la Studebaker-Packard Corp., dont le siège se trouvait à South Bend (Indiana). Packard a commercialisé ses automobiles de 1899 à 1958.

Ne doit pas être confondu avec David Packard ou Hewlett Packard.

Ohio Motor Car Company (1899-1902)
Packard Motor Car Company (1903-1954)
Packard Division, Studebaker-Packard Corporation (1955-1962)

Création 1899
Disparition 1962 - fin de la production 1958
Fondateurs James Ward Packard
William Doud Packard
George L. Weiss
Personnages clés Présidents:
J. W. Packard
Henry Bourne Joy
Alvan T. Macaulay
Max Gilman
George T. Christopher
Hugh Ferry
James J. Nance
Ron T. Hurley
Ingénieur-en-chef:
Jesse Vincent
Designer:
Werner Gubitz
John Reinhart
Richard A. Teague
Slogan "Ask the man who owns one" ("Demandez à l'homme qui en possède une")
Siège social Warren (Ohio) (1899-1903)
Détroit (Michigan) (1904-1956)
South Bend (Indiana) (1957-1958)
 États-Unis
Directeurs James Ward Packard
Activité Automobile
Camion
Moteur
Équipement de défense
Produits Automobile
Camion
Moteurs pour aviation et marine
turbine jet
Société mère Packard (1903-1954)
Studebaker-Packard Corporation (1956-1962)

Origine

La société des Automobiles Packard est une marque américaine fondée par les frères James Ward Packard et William Doud Packard ainsi que George L. Weiss sous le nom de Ohio Automobile Company à Warren (Ohio) en 1899. Ce nom fut changé en Packard Motor Car Company en 1902 avant que la société ne se délocalise à Detroit en 1904 où l'architecte Albert Kahn avait construit la première fabrique en béton armé du monde pour Packard. Les frères Packard restèrent à Warren et le financier Henry Bourne Joy dirigea l'entreprise. Nommé président en 1909, il s'engagea aussi fortement pour la création du Lincoln Highway, la première route en asphalte entre New York et San Francisco.

Voiture de luxe

La première Packard, la modèle A, était un petit runabout (spyder) avec moteur monocylindre sous le banc du chauffeur. Elle était de grande qualité, coûtant USD 1 250 sans option et fut construite à 5 exemplaires. La modèle A personnelle de W.D.Packard existe toujours. Les Packard conservaient un moteur monocylindre avec les modèles B, C et F. Ce fut une F qui traversa le continent pour la deuxième fois (3 semaines après le Winton du docteur Nelson).

Après 1904, le moteur fut monté à l'avant et le célèbre radiateur introduit, formé d'après le modèle phare du constructeur De Dion-Bouton. Packard proposait des modèles à deux et à quatre cylindres, avec ses types 18 et 30 (aussi : modèles N et S), et établit l'un des noms les plus prestigieux aux États-Unis dans son genre.

En 1912, Packard présenta sa première voiture à 6 cylindres. La Six (aussi : Dominant Six) était très luxueuse et faisait partie des plus chères voitures américaines de l'époque.

Moteurs pour l'aviation et la marine

Outre des automobiles, la société construisit, lors de la Première Guerre mondiale, des moteurs pour l'aviation et la marine. Son constructeur-en-chef, Col. Jesse Vincent, développa avec Henry M. Leland (fondateur de la marque Lincoln après la guerre) et George Hall la famille des moteurs aériens "Liberty".

La « Twin Six »

Une Packard Twin-Six Touring 1-35 de la première série (1916).

S'appuyant sur l'expérience gagnée avec des moteurs en V « Liberty », Vincent construisit une voiture à 12 cylindres en V - la première de série au monde.

La « Twin Six » (1916) fut un grand succès. Le moteur avait un bloc coulé en paires, un angle de V à 60° et des soupapes latérales. Elle développait selon les mesures de l'époque 88 ch (64,7 kW) à 2 600 tr/min pour une cylindrée de 6 821 cm3 (Alésage x course = 76,2 mm x 127 mm). C'était la première Packard avec moteur avant qui avait la boîte de vitesses directement derrière le moteur et un embrayage multi-disques. Elle avait 3 vitesses et un arbre avec cardan (pas de chaînes). Les roues avaient un diamètre de 37 pouces. Il y en avait un choix d'empattement de 3 175 ou 3 429 mm (Modèles 1-25 et 1-35).

La première série fut remplacée en 1917. La deuxième avait des roues de 35 pouces et, plus important, des culasses démontables. La troisième série fut introduite en 1921 avec un moteur plus large, développant 90 ch. La version longue, modèle 3-35, fut arrêtée après 1922, la 3-25 restant en production jusqu'en 1923.

Camions

En 1905, Packard produisit un camion de 1,5 tonne à moteur à essence horizontal 2 cylindres logé sous le conducteur.

En 1908 fut produit un nouveau camion à capot à moteur à essence, de 4 cylindres, de 3 tonnes de charge utile. Les premiers camions avaient une transmission par chaîne.

En 1912, des camions de 5 et 6 tonnes furent produits.

En 1914, une transmission par vis sans fin fut introduite sur les modèles légers.

En 1920, la compagnie adopta l'arbre de transmission classique et un nouveau camion 2 tonnes, le X, fut le premier à être équipé de pneumatiques.

Les 3 dernières années de production de camions (en 1923), la gamme était composée de modèles de 2, 3, 5 et 7,5 tonnes de charge utile.

Les années précédant la Seconde Guerre mondiale

Super Eight 1937

Au début des années 1930, Packard était la marque américaine de luxe la plus connue et la plus diffusée au monde. En France, la marque était importée par Barbezat, 102 avenue des Champs-Élysées à Paris. À cette période, Packard était également l’une des marques les plus luxueuses au monde (Bugatti utilisera d’ailleurs une carrosserie torpédo Packard Single Eight pour habiller le chassis démesuré du premier prototype de sa Bugatti Royale)[1].

Le à Küssnacht (Suisse), la reine Astrid de Belgique meurt à 29 ans dans l'accident d'un cabriolet Packard One-Twenty conduit par son époux, Leopold III.

Le 4 novembre[2] 1939, Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné.

La fusion avec Studebaker

La marque fusionna avec Studebaker, en 1954, pour devenir la Studebaker-Packard Corporation.

En 1962, les deux marques se séparèrent.

Studebaker-Packard Astral

Un prototype très inhabituel de voiture fut développé, la Studebaker-Packard Astral, conçue en 1957 et dévoilée au South Bend Art Centre en indiana le 12 janvier 1958 ainsi qu'au salon international de l'automobile de Genève en mars 1958[3]. Elle avait une seule roue gyroscopique et les caractéristiques annoncées suggérait que le véhicule pourrait être à propulsion nucléaire ou avoir ce que les concepteurs ont décrit comme un moteur ionique. Aucun prototype fonctionnel n'a jamais été développé et il est peu probable qu'il y ait eu une véritable volonté de le faire[4],[5].

L'Astral a été conçue par Edward E. Herrmann, directeur du design chez Studebaker-Packard, comme un projet expérimental pour son équipe dans le travail de la fibre de verre. Le prototype a été exposé chez différents concessionnaires Studebaker avant d'être mis au rebut. Redécouverte 30 ans plus tard, la voiture a été restaurée et est aujourd'hui exposée au musée Studebaker.

Liste des automobiles Packard

  • Modèles monocylindre:
    • Packard Modèle A (1899–1900)
    • Packard Modèle B (1900)
    • Packard Modèle C (1901)
    • Packard Modèle E (1901)
    • Packard Modèle F (1901–1903)
    • Packard Modèle M (1904)
  • Modèles bicylindre :
    • Packard Modèle G (1902)
  • Modèles à quatre cylindres :
    • Packard Modèle K (1903)
    • Packard Gray Wolf (1903)
    • Packard Modèle L (1904)
    • Packard Modèle N (1905)
    • Packard Modèle 24 (Séries S) (1906)
    • Packard Modèle 18 (Séries NA-NC) (1905–1907)
    • Packard Modèle 30 (Séries U) (1907–1912)
  • Modèles à six cylindres :
    • Packard Dominant Six (1912–1915)
    • Packard Single Six (1921–1924)
    • Packard Six (1925–1929)
    • Packard 110
    • Packard 115 (1937)
    • Packard Six (1937–1949)
  • Modèles à huit cylindres :
    • Packard Single Eight & Eight (1924-)
    • Packard Custom Eight
    • Packard Light Eight
    • Packard 120 (1935–1942)
    • Packard 160
    • Packard 180
    • Packard Super Eight
  • Modèles à douze cylindres V-12 :
    • Packard Twin Six (1916–1923)
    • Packard 905 (1916–1923)
    • Packard Twin Six (1932)
    • Packard Twelve (1932–1939)
  • Modèles d'après-guerre (y compris la Clipper):
    • Packard Station Sedan (1948–1950)
    • Packard 200 (1951-1952)
    • Packard 250, voir Packard 200 (1951-1952)
    • Packard 300 (1951-1952)
    • Packard Mayfair (1951-1953)
    • Packard Patrician 400 (1951-1954)
    • Packard Cavalier (1953-1954)
    • Packard Caribbean (1953-1956)
    • Packard Pacific (1954)
    • Packard Four Hundred (1955-1956)
    • Packard 400, voir Packard Four Hundred
    • Packard Patrician (1955-1956)
    • Packard Executive (1956-)
    • Packard Clipper
    • Packard Clipper Constellation
    • Packard Super Panama
    • 1957 et 1958 Packards
    • Packard Hawk (1958)

Concept car

Packard Predictor (1956) au Musée national Studebaker.
  • Packard Phantom (1944; également appelé Brown Bomber et Macauley's Folly)
  • Packard Pan-American (1951; également appelé Macauley Speedster après Packard design executive Edward Macauley)
  • Packard Pan-American (1952) et Panther-Daytona
  • Packard Balboa (1953)
  • Packard Panther (1954–1955)
  • Packard Request (1955)
  • Packard Predictor (1956)
  • Packard Black Bess (1957; pas le nom officiel)

Notes et références

  1. Bugatti type 41 Royale prototype Packard #41100
  2. Présentation de la première voiture à air conditionné, sur le site linternaute.com, consulté le 13 mai 2015
  3. (en)Automobile Quarterly Volume 31 No 1, 1992, pages 14-29
  4. (en) Petersen Automotive Museum, « 1957 Studebaker-Packard, Astral, Form of Power: Atomic », (consulté le 21 janvier 2014)
  5. (en)Cruising the Misfits of Motordom, Chuck Squatriglia, Wired Magazine, 9 May 2009

Voir aussi

Sources

  • (en) Beverly Kimes, Packard : a history of the motor car and the company, Princeton, N.J, Automobile Quarterly Publications, coll. « Automobile quarterly », , 828 p. (ISBN 978-0-915038-11-4, OCLC 670099679)
  • (en) Dennis Adler (préf. Jay Leno), Packard, St. Paul, MN, Motorbooks International, coll. « Motorbooks classics. », , 156 p. (ISBN 978-0-7603-1928-4, OCLC 56315690, présentation en ligne)
  • Peter J. Davies (trad. Gisèle Pierson), L'encyclopédie mondiale des camions : guide illustré des camions classiques et contemporains du monde entier, Genève, Manise, , 256 p. (ISBN 978-2-84198-214-1, OCLC 417268599)

Articles connexes

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