Sourate

Une sourate ou surate (en arabe : sūraʰ, سورة, pl. sūwār, سور, « sourate, rangée de pierres, mur » ; en araméen : śirţâ/śûrat : « ligne, écrit »[2]) est une unité du Coran formée d'un ensemble de versets. Le mot sourate est souvent traduit par « chapitre » par comparaison avec les chapitres de livre de la Bible, à la différence que les sourates ne sont pas dans le Coran en ordre chronologique.

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Une partie de la sourate Al-Baqara (La Génisse) écrite sur deux feuillets du Coran bleu provenant à l'origine de la bibliothèque de la Grande Mosquée de Kairouan (en Tunisie)[1]

Les sourates du Coran

Fatiha : sourate liminaire du Coran.

Le Coran est constitué de 114 sourates[note 1] de longueurs inégales : la plus courte contient 3 versets (ayat) et la plus longue 286. Le Coran contient 6236 versets (ayat). Elles sont présentées dans un ordre de longueur assez sensiblement décroissant, et non dans l'ordre chronologique des révélations[3]. La mise en place de cet ordre nous est mal connu, certains groupements n'étant pas uniquement liés à leur longueur. D'autres recensions coraniques, établies au VIIe siècle, montrent des ordres différents, sans savoir si cela est lié à une variation dans le nombres de versets. Il est à remarquer que ces recensions n'ont pas toujours le même nombre de sourates, celle d'Ubayy, par exemple, en ayant compté 116[4]. Certaines sourates ont ainsi fait débat parmi les théologiens quant à leur appartenance au Coran[5]. Deux hypothèses sont présentées par Kouloughli quant à l'ordre non-chronologique. Il pourrait servir à faciliter la mémorisation ou pourrait être lié à l'existence de fils conducteurs entre elles. "Cette dernière hypothèse mériterait d’être explorée systématiquement."[6].

La tradition musulmane a donné des titres aux sourates (par exemple, « Le Voyage nocturne », « La Lumière », « Les Femmes » ou « La Génisse »), qui consistent en des mots extraits et ne donnent parfois pas d'indications claires sur leur contenu. Les titres ne font pas partie du Coran lui-même et certaines sourates ont pu avoir plusieurs noms au cours de l'histoire[4], comme la sourate 112 qui en possède une douzaine[6]. Un certain nombre d'entre elles sont nommées par des noms propres[3].

La question de la structuration du texte coranique fait débat au sein des islamologues. Certains défendent "qu’une portion importante du Coran avait déjà sa forme définitive du vivant du Prophète"[4]. C'est le cas de Neuwirth qui défend une composition pré-rédactionnelle des sourates[7]. D'autres défendent que la collation en sourate date de la recension, donc après la mort de Mahomet[4] Selon certains, l'ordre de versets, voire de sourates, aurait été modifié jusqu'à la réforme d'al-Hajjaj (début VIIIe siècle)[5]. Liati déconseille de parler de "chapitre", les sourates n'ayant pas, exceptées pour certaines courtes de thématique cohérente[8]. Certaines sourates sont rhétoriquement composées, comme, par exemple, par la rhétorique sémitique[9]. Gilliot rapproche les sourates des psaumes bibliques[10].

L'usage savant occidental favorise leur désignation par leur numéro en chiffres romains (de I à CXIV), suivi de celui de leurs versets en chiffres arabes[réf. nécessaire]. Dans les éditions modernes du Coran, selon une habitude qui se met progressivement en place à partir du Xe siècle, sont présentés le titre de la sourate, le nombre de verset et le "lieu de révélation" en tête de sourate[4].

La chronologie des sourates

La recherche d'une chronologie coranique semble apparaître lors de la naissance d'un État islamique et le besoin de répondre aux interrogations juridiques, au sein du système d'abrogeant-abrogé. Ces développements s'accompagnent de réflexions sur les contextes de révélation[11]. Les sourates ont été classées très tôt en"médinoise" ou "mecquoise", sans qu'il soit possible de savoir à quoi correspond exactement cette distinction ni pourquoi des versets d'un groupe sont intégrés dans des sourates de l'autre[12].

Un classement chronologique des sourates a été théorisé par les traditionnistes, sur des principes qui remonteraient à Ibn Abbas (mort en 688)[13]. Cela n'empêche pas, toutefois, des « désaccords au sein de la tradition musulmane »[13] et une absence de consensus[14]. Des listes contradictoires sont, en effet, défendue jusqu'au XVIe siècle[11]. E. Stefanidis rappelle qu'au cours des premiers siècles, ces listes sont reçues avec prudence et méfiance[15]. Devant cette diversité de chronologie, "la conclusion logique qui s'impose à l'historien est que les savants musulmans, même les grands spécialistes reconnus des sciences coraniques, ne connaissaient pas l'ordre chronologique des sourates ou en avaient très tôt perdu la connaissance"[16]. La chronologie proposée par Ǧaʿfar al-Ṣādiq au VIIIe siècle a été canonisée en 1924 lors de la publication de l'Edition du Caire, considérée aujourd'hui comme le textus receptus du Coran[11],[17]. L'idée de pouvoir publier le Coran dans un ordre chronologique a cependant longtemps été rejetée par le monde arabo-musulman qui a voulu, ainsi, conserver sa sacralité au texte et garantir un contrôle social. Le publier dans l'ordre chronologique, comme celui proposé par R. Blachère, par exemple, remettrait en cause plusieurs interdictions[18].

La question de la chronologie a structuré le champ des études coraniques[15]. Depuis les travaux de Gustav Weil au XIXe siècle[19], différentes méthodes ont été utilisées pour reclasser les sourates dans un ordre chronologique. Les philologues allemands ont retenu les critères stylistiques, les circonstances et l'usage des textes dans la structuration d'une communauté[20]. T. Nödelke est l'un des auteurs principaux sur le sujet et sa chronologie, bien qu'il ne prétendait pas à un ordre exact[21], est, aujourd'hui, généralement admise[13]. La chronologie coranique est, en particulier, défendue par Neuwirth et Sinai[11] qui, restant fidèles au paradigme nöldekien, forment une « école allemande », plutôt conservatrice, modérément acceptée[note 2],[22]. Dye remarque que cette approche ne prend pas en compte certains aspects du texte, comme des ajouts rédactionnels tardifs[22]. Pour celui-ci, « le Coran est ainsi un texte composite  et composé, qu'il faut comprendre selon une diachronie plus large que la chronologie entre sourates mecquoises et médinoises »[23].

A l'inverse, R. Bell considérait que l'unité originelle était davantage au niveau du verset ou du groupe de verset[24]. Sa chronologie est, à ce jour, « la plus élaborée ». Pour Fr. Déroche, « cette approche fait ressortir des remaniements importants et notamment des insertions de date relativement tardive dans des sourates anciennes, un point sur lequel R. Blachère élevait des réserves »[25]. Par la suite, Watt considérait les systèmes de Weil et Nödelke comme simpliste, ceux-ci ne prenant pas en compte le processus rédactionnel des sourates[11]. Moreno synthétise[note 3] les difficultés de cette approche diachronique : «Deux biais sont à souligner, le premier provient du fait qu'aucun des spécialistes [...] n'est parvenu à établir la supposée chronologie des sourates coraniques sans utiliser les données de la Sîra. De fait, ils suivirent en cela la voie des prédécesseurs musulmans alors même que toute approche historico-critique reconnaît que la Sîra a été construite pour « illustrer » le Coran. Le deuxième biais suppose [...] que les sourates soient des unités synchroniquement cohérentes, ce qui n'est guère admissibles pour les longues unités qui manifestement alludent à différentes périodes. »[26]

Déroche considère que « L'idéal d'une connaissance exacte de la chronologie est resté inaccessible et bien des points demeurent obscurs » [13]. Sadheghi, bien que défenseur d'une lecture diachronique du Coran, reconnait les incertitudes dans les hypothèses de chronologies[27]. Nödelke, lui-même montrait de plus en plus son scepticisme au fur et à mesure de ses publications quant à la possibilité de classer les sourates mecquoises [11].  Depuis l'essor, dans la seconde partie du XXe siècle, d'études synchroniques, la valeur d'un tel réordonnancement devient fortement contestée[28]. Cette approche diachronique reste pourtant « un axiome des études coraniques »[29] et une approche « dominante » [11]. Elle est alors généralement reprise dans un schéma proche de celui d'il y a un siècle et demi, avec une prédication mecquoise divisée en trois périodes. « En revanche, une réflexion originale s'efforce plus récemment de faire le lien entre la périodisation et la fonction des récitations dans un cadre liturgique »[30].

Une autre approche fut proposée par Wansbrough, celle de rejeter l'idée même d'une chronologie. Reynolds s'est interrogé sur la valeur dogmatique pour la Recherche de suivre ce principe diachronique. Sans prendre parti, l'approche diachronique lui paraissant « plausible », il rappelle qu'une « lecture du Coran selon la chronologie de la carrière du Prophète est une lecture du Coran selon la Sīra. Et vu qu'on trouve dans la Sīra une qualité fondamentalement exégétique, l'idée de la chronologie risque de nous plonger dans un « cercle vicieux ». ». Il souhaite donc, à l'instar de ce qui s'est fait pour les Psaumes, qui furent un temps associés à la vie de David, la possibilité de proposer d'autres lectures du Coran[11].

Commentaires des sourates

En 2019, seuls deux ouvrages peuvent être considérés comme des commentaires scientifiques et continus du texte coranique, sourate par sourate. Il s'agit du Commentary on the Qur'an de Richard Bell publié en 1991 et du Coran des historiens publié en 2019. Le premier, qui doit être lu en parallèle de la traduction faite par le même auteur, reflète néanmoins le savoir islamologique du milieu du XXe siècle, aujourd'hui dépassé. Plusieurs traductions contiennent un riche apparat critique, en particulier celles de Paret (1971), Blachère, Khoury, Reynolds[31]...

Certaines publications, comme celles de Cuypers, permettent d'approfondir l'une ou l'autre des sourates, mais dans une approche personnelle, sans synthèse. De même, le Corpus Coranicum, très marqué par le paradigme nöldekien, et le Qur'an Seminar, qui ne souhaite pas s'appuyer sur l’exégèse confessionnelle, permettent d'avoir des commentaires partiels[31].

Il existe aussi des commentaires confessionnels, comme celui de Seyyed Hossein Nasr The Study Qur'an[31]. Selon Azaiez, cet ouvrage qui offre une analyse rigoureuse du texte, en partie grâce aux traditions sunnites, chiites, aux textes mystiques....  permet de donner « une image complète de la façon dont cette œuvre sacrée est lue par les musulmans depuis plus de 1 400 ans »[32]. Pour Geoffroy, cet ouvrage  est l'un des premier « commentaire quasi exhaustif du Coran » dans une langue occidentales mais « se refuse visiblement à inclure des thèses remettant en cause la nature même du Coran et de l'islam »[33]. Bien qu'utile pour étudier l'interprétation des textes par les traditions, cet ouvrage "se révèle totalement déconnecté du renouveau actuel des études sur le Coran, les origines et les débuts de l'islam et de toute approche séculière et historico-critique"[31].

Liste des sourates

Les sourates sont reportées dans le Coran dans un ordre particulier, puisqu'elles ne sont pas répertoriées dans un ordre chronologique. Elles y apparaissent plus ou moins dans un ordre de grandeur, de la plus longue à la plus courte. Seule la première sourate, constituée de sept versets nommée Al-Fatiha (الفَاتِحَة) reste en toute première position, puisqu'elle constitue l’« ouverture » ou le « prologue » du Coran.



Vers.
(1)
Caire.
(2)
R.B
(3)
Lieu
(4)
Titres français Titre arabe Translittération Lettres
(5)
۩
(6)
۞
(7)
17545MFatiha, Liminaireالفاتحةal-fātiḥa1
22868791YLa vache, La génisseالبقرةal-baqaraا.ل.مa.l.m.142, 253
32008997YLa famille de ʿImrânآل عمرانāli ʿimrānا.ل.مa.l.m.92
417692100YLes femmesالنساءan-nisāʾ24, 148
5120112114YLa table est servie, La tableالمائدةal-māʾida83
61655589MLes troupeaux, Le bétailالأنعامal-anʿām111
72063987MAl-aʿrâf, Les redansالأعرافal-aʿrāfا.ل.م.صa.l.m.ṣ.20688
8758895YLe butinالأنفالal-anfāl41
9129113113YL’immunité, Le repentir, La dénonciationالتوبةat-tawba94
101095184MJonasيونسYūnusا.ل.رa.l.r.1
111235275MHûdهودHūdا.ل.رa.l.r.6
121115377MJosephيوسفYūsufا.ل.رa.l.r.53
13439690MLe tonnerreالرعدar-raʿadا.ل.م.رa.l.m.r15
14527276MAbrahamإبراهيمIbrāhīmا.ل.رa.l.r.
15995457MAl-hijrالحجرal-ḥijrا.ل.رa.l.r.2
161287073MLes abeillesالنحلan-naḥl50
171115072MLe voyage nocturneالإسراءal-isrāʾ1091
181106968MLa caverne, La grotteالكهفal-kahf75
19984458MMarieمريمMaryamك.ه.ي.ع.صk.h.y.ʿ.ṣ.58
201354555MTa-Haطهṭa haط.هṭ.h.
211127365MLes prophètesالأنبياءanbiyāʾ1
2278103107M/YLe pèlerinageالحجّal-ḥajj18, 77
231187464M/YLes croyantsالمؤمنونal-muʾminūn1
2464102105YLa lumièreالنورan-nūr
25774266M/YLa loi, Le critère, La séparationالفرقانal-furqān6021
262274756MLes poètesالشعراءaš-šuʿarāʾط.س.مṭ.s.m.
27934867M/YLes fourmisالنملan-namlط.سṭ.s.2660
28884979MLe récit, L’histoireالقصصal-qaṣaṣط.س.مṭ.s.m.
29698581ML’araignéeالعنكبوتal-ʿankabūtا.ل.مa.l.m.45
30608474MLes romains, Les grecsالرومal-rūmا.ل.مa.l.m.
31345782MLuqmanلقمانluqmānا.ل.مa.l.m.
32307569M/YLa prosternationالسجدةas-sajdaا.ل.مa.l.m.15
337390103YLes factions, Les coalisésالأحزابal-aḥzāb31
34545885MSabaسبإsabaʾ
35454386MLe créateur, Les angesفاطرfāṭir1
36834160MYā Sînيسyā sīnي.سy.s.22
371825651MCeux qui sont placés en rangs, En rangsالصافاتaṣ-ṣāffāt
38883859MṢādصṣādصṣ.24 ou 25
39755980MLes groupes, Par vaguesالزمرaz-zumar32
40856078MCelui qui pardonne, Le croyantغافرġāfirح.مḥ.m.
41546170MVersets clairement exposés, Ils s’articulentفصّلتfuṣṣilatح.مḥ.m.3847
42536283MLa délibération, La concertationالشورىaš-šūrāح.م.ع.س.قḥ.m.ʿ.s.q.
43896361M/YL’ornement, Les enjolivuresالزخرفaz-zuḫrufح.مḥ.m.
44596453MLa fuméeالدخانad-duḫānح.مḥ.m.
45376571MCelle qui est agenouillée, Assise sur les talonsالجاثيةal-jāṯiyaح.مḥ.m.
46356688MAl-Ahqâfالأحقافal-aḥqāfح.مḥ.m.2
47389596YMohammedمُحَمّدmuḥammad
4829111108YLa victoire, Tout s’ouvreالفتحal-fatḥ
4918106112YLes appartements privésالحجراتal-ḥujurāt
50453454MQāfقqāfقq.
51606748MCeux qui se déplacent rapidement, Vannerالذارياتaḏ-ḏāriyāt1
52497622MLe Montالطورaṭ-ṭūr
53622330ML’étoileالنجمan-najm62
54553749MLa Luneالقمرal-qamar
55789728MLe Tout Miséricordieuxالرحمنar-raḥmān
56964623ML'événement, Celle qui est inéluctable, L’échéanteالواقعةal-wāqiʿa
57299499YLe ferالحديدal-ḥadīd
5822105106YLa discussion, La protestataireالمجادلةal-mujādala1
5924101102YLe rassemblement, Le regroupementالحشرal-ḥašr
601391110YL’épreuve, L’examinanteالممتحنةal-mumtaḥana
611410998YLe rang, En ligneالصفّaṣ-ṣaff
621111094YLe vendrediالجمعةal-jumuʾat
6311104104YLes hypocritesالمنافقونal-munāfiqūn
641810893YLa duperie réciproque, Alternance dans la lésionالتغابنal-taġābun
651299101YLa répudiationالطلاقaṭ-ṭalāq
6612107109YL’interdictionالتحريمat-taḥrīm
67307763MLa Royautéالملكal-mulk1
6852250MLe calameالقلمal-qalamن n.
69527824MCelle qui doit venir, L’inéluctableالحاقـّةal-ḥāqqa
70447932MLes degrés, Les paliersالمعارجal-maʿārij
71287152MNoéنوحnūḥ
72284062MLes djinnsالجنّal-jinn
7320333M/YCelui qui s’est enveloppé, L’emmitoufléالمزّمِّلal-muzzammil
745642MCelui qui est revêtu d’un manteau, Il s’est couvert d’une capeالمدّثّرal-muddaṯṯir
75403127MLa résurrectionالقيامةal-qiyāma
76319834YL’Hommeالإنسانal-insān
77503325M/YLes envoyés, L’Envoiالمرسلاتal-mursalāt
78408026ML’Annonceالنبأan-nabaʾ2
79468120MCeux qui arrachent, Tirerالنازعاتan-nāziʿāt
80422417MIl s’est renfrogné, L’Air sévèreعبسʿabasa
8129718MLe décrochement, Le redéploiementالتكويرat-takwīr
82198215MLa rupture du ciel, Se fendreالإنفطارal-infiṭār
83368635MLes fraudeurs, Les escamoteursالمطففينal-muṭaffifīn
84258319MLa déchirure, La fissurationالانشقاقal-anšiqāq21
85222742MLes constellations, Les châteauxالبروجal-burūj
8617369ML’astre nocturne, L’arrivant du soirالطارقaṭ-ṭāriq
8719816MLe Très-Hautالأعلىal-aʿlā
88266821MCelle qui enveloppe, L’occultanteالغاشيةal-ġāšiya
89301041ML’aubeالفجرal-fajr
90203539MLa cité, La villeالبلدal-balad
9115267MLe soleilالشمسaš-šams
9221914MLa nuitالليلal-layl
9311114MLa clarté du jourالضحىaḍ-ḍuḥā
948125ML’ouverture, L’épanouissementالشرحaš-šarḥ
9582810MLe figuierالتينat-tīn
961911MLe caillot de sang, L’accrochementالعلقal-ʿalaq19
9752529MLe décret, Grandeurالقدرal-qadr
98810092YLa preuve décisive, Le signe évidentالبيّنةal-bayyina
9989311YLe tremblement de terreالزلزلةaz-zalzala
100111413MLes Coursiers rapides, Galoperالعادياتal-ʿādiyāt
101113012MCelle qui fracasseالقارعةal-qāriʿa
10281631MLa rivalité, Rivaliser par le nombreالتكاثرat-takāṯur
1033136ML’instant, Le tempsالعصرal-ʿaṣr
10493238MLe calomniateur, Le Détracteurالهُمَزةal-humaza
10551940ML’éléphantالفيلal-fīl
1064293MQurayshقريشqurayš
1077178MLe nécessaire, L’aideالماعونal-māʿūn
10831537ML’abondance, L’affluenceالكوثرal-kawṯar
10961844MLes incrédules, les dénégateursالكافرونal-kāfirūn
1103114111YLe secours victorieuxالنصرan-naṣr
1115636MLa corde, La fibre, Abû Lahabالمسدal-masad
11242243MLe culte pur, le monothéisme purالإخلاصal-iḫlāṣ
11352046ML’aurore, Le point du jourالفلقal-falaq
11462147MLes hommesالناسan-nās

Légende :

  1. Nombre de versets contenus dans la sourate.
  2. Rang dans l’ordre chronologique selon le classement de l'Edition du Caire attribué à Ja'far al-Sâdiq (Caire.).
  3. Rang dans l’ordre chronologique de la révélation selon le classement de Régis Blachère (R.B.).
  4. Lieu où cette sourate a été révélée à La Mecque M ou à Médine Y pendant l’hégire, M/Y quand les sources sont en désaccord.
  5. Les lettres initiales, dont l’interprétation reste une énigme.
  6. Versets pendant lesquels le récitant et les auditeurs se prosternent au cours de la récitation liturgique. Ces versets sont marqués par le symbole de prosternation ۩ dans les Corans arabes. Ce n’est pas un rite unanimement suivi, en particulier pour (XXII; 77) et (XXXVIII; 24/25)
  7. En vue de sa récitation, le Coran fut divisé postérieurement en sept manzil (manzil, منزل, pl. manāzil, منازل), ce qui permet de le réciter en entier au cours d’une semaine. Il est aussi divisé en trente juz' (juzʾ, جزء, pl. ajzāʾ أجزاء), pour sa récitation en un mois. Chaque juzʾ est divisé en deux parties nommées hizb (arabe : ḥizb, حزب, « section ; partie »). Chacune de ces parties est divisée en quarts marqués par le caractère ۞ nommé Rub` al-Hizb (en arabe : rubʿ al-ḥizb, ربع الحزب, « quart de section »).

L’ordre chronologique de la révélation des sourates est un élément important car certains versets viennent abroger des versets antérieurs. L’interprétation de ces versets dépend en grande partie de l’école de droit musulman considérée.

Les colonnes marquées par le signe peuvent être triées.

Notes et références

Notes

  1. Neuwirth met en garde contre le terme coranique "sourate", qui " ne se réfere pas encore aux unites de texte que le codex considere comme sourates" ; cf : "Du texte de récitation au canon..."
  2. Dye fait remarquer qu'elle est marginale pour les études bibliques et « modérée » pour les études coraniques soulignant un paradoxe.
  3. Ces critiques se retrouvent chez G. Dye, G.S. Reynolds, cités dans cette partie....

Références

  1. Feuillet du coran bleu (Qantara Patrimoine Méditerranéen)
  2. Köbert, Vocabularium Syriacum, , p. 133.
  3. Chebel M., « Sourate », Les 100 mots du Coran. Presses Universitaires de France, 2017.
  4. Déroche Fr., "Chapitre II - Structure et langue" Dans Le Coran, 2017, p. 26 -45
  5. Gilliot CL., "Origines et fixation du texte coranique" dans Études 2008/12, 409, p. 643-652.
  6. Kouloughli, "Le Coran: quelques données lexico-statistiques" , http://icar.cnrs.fr/llma/sommaires/LLMA_8_06_Kouloughli_Coran.pdf
  7. Neuwirth, Angelika. “Du Texte De Récitation Au Canon En Passant Par La Liturgie: A Propos De La Genèse De La Composition Des Sourates Et De Sa Redissolution Au Cours Du Développement Du Culte Islamique.” Arabica, vol. 47, no. 2, 2000, pp. 194–229.
  8. Liati V., "Comment lire le Coran ?" dans Le français aujourd'hui 2006, 155, p. 37-45.
  9. https://www.retoricabiblicaesemitica.org/Pubblicazioni/StRBS/37.Sourate%2074_14.12.12.pdf
  10. https://journals.openedition.org/remmm/7054
  11. G.S. Reynolds, « Le problème de la chronologie du Coran », Arabica, no 58, , p. 477-502.
  12. Amir-Moezzi M., "Le shi'isme et le Coran", Le Coran des historiens, t.1, 2019, p. 940.
  13. Déroche Fr., « Chapitre II - Structure et langue » dans Le Coran, 2017, p. 26-45.
  14. http://icar.cnrs.fr/llma/sommaires/LLMA_8_06_Kouloughli_Coran.pdf
  15. E. Stéfanidis, Du texte à l'histoire : La question de la chronologie coranique (position de thèse), Sorbonne Université, , p.2.
  16. Amir-Moezzi M. « Le shi’isme et le Coran », Le Coran des Historiens, t.1, 2019, p. 919 et suiv.
  17. Blachère R, Introduction au Coran, p. 244.
  18. Al Karjousli S., « Restitutions coraniques en question et imaginaires du Coran », TRANS- [En ligne],  | 2017. URL : http://journals.openedition.org/trans/1638
  19. https://www.mehdi-azaiez.org/Les-AUTEURS-Chronologie-de-la
  20. https://www.mehdi-azaiez.org/La-chronologie-de-Theodor-NOLDEKE
  21. Stefanidis E., « The Qur'an Made Linear: A Study of the Geschichte des Qorâns' Chronological Reordering », Journal of Qur'anic Studies, X, II, 2008, p. 13.
  22. G. Dye, « Le Coran et son contexte Remarques sur un ouvrage récent », Oriens Christianus, no 95, , p. 247-270.
  23. Dye G., « Pourquoi et comment », in G. Dye, A. Van Rompaey & C. Brouwer (Eds.), Hérésies : une construction d'identités religieuses, Bruxelles, 2015, p. 96.
  24. Déroche Fr.,  « Chapitre II - Structure et langue » dans Le Coran, 2017, p. 26-45.
  25. Déroche Fr., « Chapitre VI - La réception du Coran en Occident » dans Le Coran, 2017, p. 111-122.
  26. Moreno C., Analyse littérale des termes dîn et islâm dans le Coran, Thèse de doctorat, Université de Strasbourg, p. 102.
  27. (en) Asad Q. Ahmed, Behnam Sadeghi, Robert G. Hoyland et Adam Silverstein, Islamic Cultures, Islamic Contexts: Essays in Honor of Professor Patricia Crone, BRILL, (ISBN 9789004281714, lire en ligne)
  28. Stefanidis E., « The Qur'an Made Linear: A Study of the Geschichte des Qorâns' Chronological Reordering », Journal of Qur'anic Studies, X, II, 2008, p. 1.
  29. « Cette idée repose sur les convictions que le Coran n'a qu'un seul auteur, qu'il n'a aucun rédacteur, et qu'il reflète l'expérience d'une communauté ayant existé autour de Muḥammad, à La Mecque et à Médine, entre 610 et 632. «
  30. Déroche Fr., « Chapitre VI - La réception du Coran en Occident » dans Le Coran, 2017, p. 111-122
  31. Dye G., Amir-Moezzi M., Le Coran des Historiens, t.2, 2019, "introduction".
  32. « The Study Quran, A New Translation and Commentary, by Seyyed Hossein Nasr, Caner K. Dagli, Maria Massi Dakake, Joseph E.B. Lumbard, Mohammed Rustom (November 2015) », sur www.mehdi-azaiez.org (consulté le 26 janvier 2020)
  33. https://www.lescahiersdelislam.fr/Seyyed-Hossein-Nasr-The-Study-Quran-A-New-Translation-and-Commentary_a1251.html

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