Ramla
Ramla (en hébreu : רמלה, Ramlāh ; en arabe : الرملة, ar-Ramlah), est une ville israélienne et la capitale administrative du district centre. La population de la ville s’élevait en 2004 à 63 462 habitants (d'après le bureau des statistiques israélien) et est constituée à 80 % de Juifs, à 16 % d'Arabes musulmans et à 4 % d'Arabes chrétiens. L'une des plus importantes communautés Karaites habite à Ramla
Ramla (he) רַמְלָה | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
District | District centre |
Maire | Michael Vidal |
Démographie | |
Population | 73 686 hab. (2015) |
Densité | 6 216 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 31° 55′ 43″ nord, 34° 51′ 52″ est |
Altitude | 80 m |
Superficie | 1 185,4 ha = 11,854 km2 |
Divers | |
Date de création | VIIIe siècle |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ramla.muni.il/ |
Histoire
Des origines à 1948

Ramleh est fondée en 716 par le calife omeyyade Sulayman. C'est la seule ville de Palestine construite de toutes pièces par les Arabes[1].
Elle sert de capitale administrative pour la région sous les omeyyades et les abbasides. Grâce à sa situation au croisement des routes entre Jérusalem et Jaffa, et entre l’Égypte et Damas, la ville est prospère jusqu'à l'époque des Croisades. Au sein de la communauté juive, elle est désignée par les noms de Gath, Gath-Rimmon ou Ramathaim-Zophim car elle est identifié à ces villes bibliques. Au XIe siècle, l'académie de Jérusalem est temporairement transférée à Ramleh. La ville abrite des communautés juives rabbanites et karaites. Elle subit un raid des Bédouins en 1025, et deux tremblements de terre en 1033 et en 1067. Le second aurait fait 25000 morts. Les Croisés s'emparent de la ville en 1099. Elle est le centre de la seigneurie de Rama pendant les Croisades. Benjamin de Tudèle visite la ville en 1170-1171; les communautés juives ont alors été dispersées. Ramleh est attaquée par les Musulmans au cours de XIIe siècle et XIIIe siècle. Après avoir été prise par le sultan Baybars, elle retrouve son statut de capitale régionale. Au XIVe siècle, c'est la plus grande ville de Palestine. Elle décline sous la domination ottomane.
Guerre de 1948
Le Plan de Partage de la Palestine attribue la ville et ses alentours à l'État arabe. Après le 15 mai, la Légion arabe jordanienne en assure la protection. Les Israéliens attaquent la zone du 9 au 18 juillet au cours de l'Opération Dani à l'issue de laquelle l'ensemble de la population de Lydda et Ramla et ceux qui y avaient trouvé refuse (entre 50000 et 70000 personnes) sont expulsés vers Latroun et Ramallah. Au total, les opérations firent près de 500 et 1300 victimes côté palestiniens, dont un nombre indéterminé de déshydratation parmi ceux qui parcoururent, à pied et sans eau, les 50 km les séparant de Ramallah. Les événements sont restés gravés dans la mémoire collective palestinienne comme la « marche de la mort ».
Après 1948, elle accueille des immigrants juifs qui sont logés dans trois maabarot[2] et acquiert le statut de ville de développement. Quand les juifs karaïtes durent quitter l'Egypte "beaucoup se fixèrent à Ramla, à proximité de Tel Aviv où ils furent rejoints par les membres de la dernière communauté karaïte en pays arabe, celle de Hitt en Irak[3]"
Eichmann
C'est à la prison de Ramla que fut pendu le aux alentours de minuit, le criminel nazi Adolf Eichmann reconnu notamment coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, à la suite de sa participation à l'organisation de la Solution finale contre le peuple juif. Le bourreau qui officia à son exécution fut l'agent pénitentiaire Shalom Nagar.
Personnalités de Ramla
- Joseph d'Arimathie, né à Ramla.
- 'Ubadah bin As-Samit bin Qais, compagnon de Mahomet et plus tard l'un des commandants de l'armée Rashidun. Mort à 72 ans à Ramla l'an 34 de l'Hégire soit en 655[réf. nécessaire]
- Khalil al-Wazir, dit Abu Jihad, dirigeant arabe palestinien.
- Arye Czerner, acteur israélien.
- Michael Fanous, activiste arabe israélien pour la paix.
- Amir Haddad, joueur de tennis israélien.
- Moni Moshonov, acteur et réalisateur israélien.
- Meyrav Trabelsi, chanteuse israélienne.
- Shay Tubali, écrivain israélien.
Références
- Navon Emmanuel, « Sionisme et vérité Plaidoyer pour l'État juif », Outre-Terre, 2004/4 (no 9), p. 19-40. Lire en ligne
- (en) Michael Avi-Yonah, « Ramleh », dans Fred Skolnik et Michael Berenbaum (dir.), Encyclopaedia Judaica, vol. 17, Thompson Gale et Keter Publishing House, , 2e éd.
- Frédéric Abécassis, Jean-François Faü "Les Karaïtes, une communauté cairote à l’heure de l’Etat- Nation". Egypte - Monde Arabe (CEDEJ), 1992, pp.47-58, mis en ligne le 08 juillet 2008, consulté le 23 juin 2018. URL : http://journals.openedition.org/ema/307 ; DOI : 10.4000/ema.307