Pomacle
Pomacle est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pomacle | |
La Mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Arrondissement de Reims |
Canton | Canton de Bourgogne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine de Bourgogne |
Maire Mandat |
Anne Desvéronnières 2014-2020 |
Code postal | 51110 |
Code commune | 51439 |
Démographie | |
Population municipale |
454 hab. (2017 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 09″ nord, 4° 08′ 53″ est |
Superficie | 11,19 km2 |
Localisation | |
Géographie
Histoire
L’occupation du territoire de Pomacle est fort ancienne comme le révèle les fouilles archéologiques réalisées sur son terroir. D’après le Dictionnaire topographique de la Marne, le vocable de « Pomacle » est attesté pour la première fois en 1145 dans les archives administratives de la ville de Reims (Pomaclum)[1]. Il s’agit d’une bulle du pape Eugène III confirmant le privilège d’immunité pour l’abbaye de Saint-Remi de Reims et pour ses dépendances.
L’étymologie de Pomacle demeure cependant inconnue. Peut-être faut-il y voir le mot « Pomum » avec un suffixe latin, forme qui serait l’équivalent de pometum ou pomerutum et désignerait un verger, un lieu planté d’arbres fruitiers. La seconde hypothèse serait que le nom même de Pommacle proviendrait du nom d’un ru, affluent de la Suippe, qui arrose le finage de Bazancourt. Un pouillé antérieur à 1312 nous apprend que Pomacle dépend de la doyenneté de Lavannes et se retrouve donc sous son bénéfice. Ce pouillé nous apprend aussi que l’église de Pomacle est placée sous le double patronage de saint Médard et de saint Gildart.
Pomacle a grandement souffert en 1650 pendant les troubles de la Fronde et durant la Première Guerre mondiale. Le , à la suite de la retraite de l’armée française, les habitants de Pomacle sont obligés de fuir leur village. Cependant ils sont rapidement devancés par l’armée allemande et doivent alors faire demi-tour et rentrer chez eux. La contre-offensive victorieuse de la Marne contraint l’armée allemande à refluer. Le front se stabilise et Pomacle, occupé, se trouve durant quatre ans à proximité immédiate de la zone des combats. Durant l’année 1917, la pression de l’armée française s’accentue et les habitants sont alors évacués sur ordre allemand, le et dirigé via la gare de Bazancourt vers Douzy puis vers Villers-Cernay où ils sont hébergés chez l’habitant. Les familles sont ensuite dirigées vers d’autres villages des alentours.
À l’issue de la guerre, lorsque les habitants de Pomacle reviennent, l’église a été détruite et les 4/5e des habitations sont sérieusement endommagées. C’est d’abord dans des habitations en ruines que les Pomacains vivent. Puis sur la demande des sinistrés, l’Office des Régions Libérées met des baraquements préfabriqués à leur disposition. Pour beaucoup, ce logement provisoire va au moins durer quatre ans.
L’activité principale de Pomacle est l’agriculture. En 1933, elle comptait 36 exploitations. En 1963, il n’y en avait déjà plus que 26, et Pomacle, à la veille de l’an 2000 comptait 10 exploitations agricoles auxquelles il faut ajouter 6 exploitations dont l’activité principale n’est pas l’agriculture. Les cultures principales sont le blé, la luzerne, l’orge et la betterave auxquels il faut ajouter quelques autres cultures telles que les asperges, dactyle, tabac, colza… Les rendements ont été largement accrus durant les 50 dernières années. De 30 quintaux par hectare pour le blé en 1949, les rendements à ce jour se situent entre 90 à 110 quintaux. L’évolution est comparable pour la betterave. En 1949 les rendements étaient légèrement supérieurs à 30 tonnes par hectare.
C’est sur ce terroir qu’a eu lieu le la fête des Moissons et la finale départementale des labours.
C'est aussi à Pomacle que le championnat du Monde de Labour, avec l'association Terre Attitude, a eu lieu du 16 au . À cette occasion, Jacques Chirac, alors président de la République, fera le déplacement jusque dans le village [2].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2017, la commune comptait 454 habitants[Note 1], en augmentation de 8,1 % par rapport à 2012 (Marne : +0,03 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
Sur les territoires des communes voisines de Pomacle et Bazancourt, se développe une partie de la bio-raffinerie européenne de Pomacle-Bazancourt. Emblématique de l'activité agro-industrielle régionale, cette bio-raffinerie transforme actuellement plus de 3 millions de tonnes de matière végétale chaque année (betteraves, blé, luzerne…) et emploie en direct environ 1 500 personnes. Différentes unités industrielles composent ce site : des silos, une sucrerie, une distillerie d'éthanol, une amidonnerie-glucoserie, un centre de production de gaz carbonique. Les synergies entre ces différentes unités sont nombreuses : énergie, produits, effluents, eau , etc. Ce dispositif unique en Europe est complété par une dimension « recherche » avec la présence d'un centre de recherche mutualisé, Agro-industrie Recherches et Développements (ARD), actif avec ses laboratoires et son démonstrateur industriel BIODEMO, SOLIANCE, la filiale cosmétique du groupe international GIVAUDAN. Enfin, la dimension académique est également active grâce à la présence d'un Centre d'Excellence en Biotechnologies Blanches, regroupant des laboratoires de l'École centrale Paris et d'AgroParisTech.
Il ne faut pas non plus oublier la présence du projet français de biocarburants de 2e génération, le Projet Futurol, qui a implanté sur le territoire de la commune son usine-pilote. Cette installation, de 5 000 m2 de surface, a été inaugurée en 2011, et permet d'intégrer et de mettre à l'échelle les innovations réalisées dans le réseau des 12 laboratoires partenaires du projet. Ce projet majeur regroupe 11 acteurs de la recherche, de l'industrie et de la finance.
Lieux et monuments
- Son église de la reconstruction,
- Monument aux morts devant l'église, dans le même style reconstruction que celle-ci,
- La salle des fêtes communale avec son monument des laboureurs et ses terrains de sport,
- La place centrale du village, grand rectangle arboré.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 216
- Archives de l'INA. Mentionné en point 8.
- Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 9782352581512), p. 151
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le 2 septembre 2015).
- L'Union du 22 juin 2018, page 21
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
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