Heteroptera

Le sous-ordre des hétéroptères (Heteroptera) ou punaises, appartient à l'ensemble des insectes ptérygotes hétérométaboles, possédant un appareil buccal de type piqueur-suceur, deux paires d'ailes  les ailes postérieures sont membraneuses alors que les antérieures sont partiellement cornées , et des antennes longues.

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Hétéroptères, Punaises

Ce sous-ordre comprend 41 familles regroupant plus de 30 000 espèces collectivement désignées sous le nom de punaises, qu'elles soient terrestres ou aquatiques. La plus connue de ces familles est sans doute celle des pentatomidés.

Milieu de vie

Les entomologues distinguent les hydrocorises (du grec kóris, « punaise » et hydro, « eau ») qui ont un mode de vie sous la surface de l'eau, et les géocorises (en) (du grec geo, « terre »), punaises terrestres ou aquatiques de surface[1].

Alimentation

La plupart des punaises se nourrissent de sèves végétales grâce à leur appareil buccal piqueur-suceur.

Certaines espèces sont hématophages, telle la punaise des lits ou les représentants du genre Triatoma, vecteurs de la maladie de Chagas telles la vinchuca (Triatoma infestans) et Triatoma protracta.

Les punaises, comme d'autres arthropodes peuvent abriter des bactéries symbiotes, qui leur fournissent des oligo-éléments ou vitamines qu'elles ne peuvent synthétiser, ou qui sont impliquées dans leur digestion. Par exemple, des mycobactéries du genre Rhodoccocus sont observées chez les punaises triatomes vectrices de la maladie de Chagas (et chez un autre arthropode piqueur, la tique Ixodes ricinus[2]). Elles jouent un rôle dans la physiologie du repas sanguin.

Reproduction

Le mécanisme de castration chimique existe chez les punaises, notamment Lygus hesperus (en) : lors de l'accouplement, le mâle transfère à la femelle un composé répulsif avec son spermatophore, l'acétate de myristyle qui a une fonction anaphrodisiaque, la femelle perdant alors son pouvoir de séduction[3].

Odeur

Orifice des glandes odorantes (au-dessus de la base des pattes postérieures) chez Coreus marginatus.

L'« odeur de punaise » est caractéristique de certaines espèces qui font partie des Pentatomes (punaises à bouclier). Ces punaises possèdent sur le thorax des glandes odoriférantes produisant une substance pouvant être perçue comme malodorante. Elles sont également qualifiées de « glandes répugnatoires » en raison de leurs propriétés répulsives.

Systématique

Les infra-ordres d'Heteroptera

Selon ITIS (16 janv. 2013)[4] et Weirauch & Schuh (2011)[5] :

Liste de familles

Selon World Register of Marine Species (16 janv. 2013)[6] :

Selon Paleobiology Database (16 janv. 2013)[7] :

Taxons non classés

Selon NCBI (16 janv. 2013)[8] :

Principaux taxons

Eucorysses grandis
Punaise de lit (Cimex lectularius)

Selon[réf. nécessaire]

Familles de punaises associées aux milieux aquatiques :


Écologie

Agroscope signale une augmentation des signalements de punaises (Heteroptera) dans les cultures. Il s'agit en particulier de punaise ornée du chou Eurydema et autres punaises des brassicacées, de punaise des baies Dolycoris baccarum, et de punaises ternes Lygus. Leur prolifération est attribuée au réchauffement climatique[9].

Autre

La punaise diabolique (Halyomorpha halys) (12 à 17 mm de long) est originaire d'Extrême-Orient mais observée dans la région zurichoise. L'insecte s'attaque surtout aux fruits et aux feuilles des abricotiers, cerisiers, pruniers et pommiers et se multiplie « plutôt lentement ». Elle apprécie aussi les arbustes (arbre aux papillons, buisson ardent et chèvrefeuille) et peut pulluler dans les maisons où elle hiverne[10]. La punaise diabolique est arrivée en France par l'Alsace et cause de nombreux dommages dans les vergers. Son élimination par les pesticides est relativement compliqué car l'espèce possède de nombreuses résistances aux traitements.

Aspects culturels

  • Les Français utilisent parfois l'exclamation « punaise ! » pour exprimer un sentiment de surprise aussi bien positif que négatif (expression familière, substitut édulcoré de l'interjection « putain ! »).
  • Une « punaise de sacristie » est une personne dévote très attachée à l'Église (expression familière).

Notes et références

  1. Raymond Poisson, Faune de France. Hétéroptères aquatiques, vol. 61, Paul Lechevalier, , p. 2
  2. Halos et al., 2006.
  3. (en) C. S. Brent et J. A. Byers, « Female attractiveness modulated by a male-derived antiaphrodisiac pheromone in a plant bug », Animal Behaviour, vol. 82, no 5, , p. 937-943
  4. ITIS, consulté le 16 janv. 2013
  5. (en) Weirauch, C. & Schuh, R.T., 2011. Systematics and Evolution of Heteroptera: 25 Years of Progress. Annual Review of Entomology, 56, 487-510. Résumé en ligne
  6. World Register of Marine Species, consulté le 16 janv. 2013
  7. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 16 janv. 2013
  8. NCBI, consulté le 16 janv. 2013
  9. Cornelia Sauer, Matthias Lutz, Serge Fischer, Lucia Albertoni, Mauro Jermini et Samuel Hauenstein, « Augmentation des signalements d’attaques de diverses espèces de punaises en cultures maraîchères », Extension cultures maraîchères, Agroscope, , p. 3 (info_22_2019_e.pdf)
  10. Vincent Albouy, Des insectes en ville, éditions Quæ, , p. 95.

Liens externes

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