Accord de Paris sur le climat

L'accord de Paris est le premier accord universel sur le climat et le réchauffement climatique[2]. Il fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques[3].

Pour les articles homonymes, voir Accords de Paris.
Accord de Paris
  • Parties
  • Signataires
  • Parties représentées duellement par l'Union européenne
  • Signataires représentés duellement par l'Union européenne
Type de traité Accord sur le climat
Adoption
Lieu d'adoption Le Bourget
Signature
Lieu de signature New York
Entrée en vigueur [1]
Condition Ratification par 55 pays représentant au moins 55 % des émissions estimées de gaz à effet de serre
Parties 196 (sur les 197 de la Convention)[1]
Dépositaire Secrétaire général des Nations unies
Langues anglais, arabe, chinois (mandarin), espagnol, français et russe

L'Assemblée des délégués réunie le dernier jour de la COP21 avant les discours de Laurent Fabius, François Hollande et Ban Ki-moon.

Selon Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, qui a présenté le projet d'accord final en séance plénière, l'accord se veut différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant[4].

Il a été approuvé par l'ensemble des 195 délégations le et est entré en vigueur le .

En date du , après ajout de la signature syrienne et avant le retrait des États-Unis, 195 pays sur les 197 que reconnait l'Organisation des Nations unies ont signé ou se sont engagés à signer l'accord de Paris sur le climat, ce qui fait de ce texte le plus largement et le plus rapidement signé de l'histoire de l'humanité[5].

En marge de l'accord, le défi de Bonn a été confirmé et amplifié, visant désormais à reboiser 350 millions d’hectares de sols dégradés ou déforestés avant 2030.

Historique

Liste des émissions de CO2 par pays, ou groupe de pays.

La décision de la COP du samedi comporte l'accord de Paris proprement dit, un document de 17 pages[6], précédé d'une « décision de la COP » de 22 pages[7], qui précise son contenu, prolonge certains thèmes et en aborde d'autres. Ces deux documents ont un statut très différent, et seul l'accord est juridiquement contraignant : la décision n'a quant à elle qu'une valeur indicative[8].

Le président de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, Laurent Fabius conclut celle-ci par le coup de marteau final en prononçant ces mots : « C'est un petit marteau mais je pense qu'il peut faire de grandes choses ! »[9].

La signature de l'accord est possible du au au siège des Nations unies. Dès le , Jour de la Terre, 175 parties (174 pays et l’Union européenne) ont signé dont 15 déposant leurs instruments de ratification. L’accord de Paris nécessite la ratification par 55 pays responsables ensemble d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour entrer en vigueur[10],[11]. Dans la plupart des États, la consultation des Parlements nationaux est nécessaire pour la ratification.

L’Union européenne aurait dû attendre que l’ensemble de ses vingt-huit États membres ratifient le texte pour déposer ses instruments de ratification[12] mais s'est finalement déclarée compétente pour ratifier l'accord[note 1]. Sa ratification le permet d'atteindre les conditions nécessaires à l'entrée en vigueur de l'accord.

Le traité entre en vigueur le , trente jours après sa ratification par au moins 55 parties représentant 55 % des émissions[1].

Liste des signataires et non-signataires

Parties ayant signé l’accord au [13]
Partie Pourcentage des émissions de gaz à effet de serre[Quand ?][14] Date de signature Date de ratification Date d'entrée en vigueur
Afghanistan 0,05 % 22 avril 2016 15 février 2017
Afrique du Sud 1,46 % 22 avril 2016 1er novembre 2016
Albanie 0,02 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Algérie 0,30 % 22 avril 2016 20 octobre 2016
Allemagne 2,56 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Andorre 0,00 % 22 avril 2016 24 mars 2017
Angola 0,17 % 22 avril 2016
Antigua-et-Barbuda 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Arabie saoudite 0,80 % 3 novembre 2016 3 novembre 2016
Argentine 0,89 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Arménie 0,02 % 20 septembre 2016 23 mars 2017
Australie 1,46 % 22 avril 2016 9 novembre 2016
Autriche 0,21 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Azerbaïdjan 0,13 % 22 avril 2016 9 janvier 2017
Bahamas 0,00 % 22 avril 2016 22 aout 2016
Bahreïn 0,06 % 22 avril 2016 23 décembre 2016
Bangladesh 0,27 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Barbade 0,01 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Belgique 0,32 % 22 avril 2016 6 avril 2017
Belize 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Bénin 0,02 % 22 avril 2016 31 octobre 2016
Bhoutan 0,00 % 22 avril 2016 19 septembre 2017
Biélorussie 0,24 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Birmanie 0,10 % 22 avril 2016 19 septembre 2017
Bolivie 0,12 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Bosnie-Herzégovine 0,08 % 22 avril 2016 16 mars 2017
Botswana 0,02 % 22 avril 2016 11 novembre 2016
Brésil 2,48 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Brunei [note 2] 22 avril 2016 21 septembre 2016
Bulgarie 0,15 % 22 avril 2016 29 novembre 2016
Burkina Faso 0,06 % 22 avril 2016 11 novembre 2016
Burundi 0,07 % 22 avril 2016
Cambodge 0,03 % 22 avril 2016 6 février 2017
Cameroun 0,45 % 22 avril 2016 29 juillet 2016
Canada 1,95 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Cap-Vert 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2017
République centrafricaine 0,01 % 22 avril 2016 11 octobre 2016
Chili 0,25 % 20 septembre 2016 10 février 2017
Chine 20,09 % 22 avril 2016 3 septembre 2016
Chypre 0,02 % 22 avril 2016 4 janvier 2017
Colombie 0,41 % 22 avril 2016 16 juin 2017
Comores 0,00 % 22 avril 2016 23 novembre 2016
République démocratique du Congo 0,06 % 22 avril 2016
République du Congo 0,01 % 22 avril 2016 21 avril 2017
Îles Cook 0,00 % 24 juin 2016 1er septembre 2016
Corée du Nord 0,23 % 22 avril 2016 1er aout 2016
Corée du Sud 1,85 % 22 avril 2016 3 novembre 2016
Costa Rica 0,03 % 22 avril 2016 13 octobre 2016
Côte d'Ivoire 0,73 % 22 avril 2016 25 octobre 2016
Croatie 0,07 % 22 avril 2016 24 mai 2017
Cuba 0,10 % 22 avril 2016 28 décembre 2016
Danemark 0,15 % 22 avril 2016 1er novembre 2016
Djibouti 0,00 % 22 avril 2016 11 novembre 2016
Dominique 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
République dominicaine 0,07 % 22 avril 2016 21 septembre 2017
Égypte 0,52 % 22 avril 2016 29 juin 2017
Émirats arabes unis 0,53 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Équateur 0,67 % 26 juillet 2016 20 septembre 2017
Érythrée 0,01 % 22 avril 2016
Espagne 0,87 % 22 avril 2016 12 janvier 2017
Estonie 0,06 % 22 avril 2016 4 novembre 2016
États-Unis 17,89 % 22 avril 2016 3 septembre 2016
Éthiopie 0,13 % 22 avril 2016 9 mars 2017
Fidji 0,01 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Finlande 0,17 % 22 avril 2016 14 novembre 2016
France 1,34 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Gabon 0,02 % 22 avril 2016 2 novembre 2016
Gambie 0,05 % 26 avril 2016 7 novembre 2016
Géorgie 0,03 % 22 avril 2016 8 mai 2017
Ghana 0,09 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Grèce 0,28 % 22 avril 2016 14 octobre 2016
Grenade 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Guatemala 0,04 % 22 avril 2016 25 janvier 2017
Guinée 0,01 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Guinée-Bissau 0,02 % 22 avril 2016
Guinée équatoriale [note 2] 22 avril 2016
Guyana 0,01 % 22 avril 2016 20 mai 2016
Haïti 0,02 % 22 avril 2016 31 juillet 2017
Honduras 0,03 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Hongrie 0,15 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Inde 4,10 % 22 avril 2016 2 octobre 2016
Indonésie 1,49 % 22 avril 2016 31 octobre 2016
Irak 0,20 % 8 décembre 2016
Iran 1,30 % 22 avril 2016
Irlande 0,16 % 22 avril 2016 4 novembre 2016
Islande 0,01 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Israël 0,20 % 22 avril 2016 22 novembre 2016
Italie 1,18 % 22 avril 2016 11 novembre 2016
Jamaïque 0,04 % 22 avril 2016 10 avril 2017
Japon 3,79 % 22 avril 2016 8 novembre 2016
Jordanie 0,07 % 22 avril 2016 4 novembre 2016
Kazakhstan 0,84 % 2 aout 2016 6 décembre 2016
Kenya 0,06 % 22 avril 2016 28 décembre 2016
Kirghizistan 0,03 % 21 septembre 2016
Kiribati 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Koweït 0,09 % 22 avril 2016
Laos 0,02 % 22 avril 2016 7 septembre 2016
Lesotho 0,01 % 22 avril 2016 20 janvier 2017
Lettonie 0,03 % 22 avril 2016 16 mars 2017
Liban 0,07 % 22 avril 2016
Liberia 0,02 % 22 avril 2016
Libye [note 2] 22 avril 2016
Liechtenstein 0,00 % 22 avril 2016 20 septembre 2017
Lituanie 0,05 % 22 avril 2016 2 février 2017
Luxembourg 0,03 % 22 avril 2016 4 novembre 2016
Macédoine du Nord 0,03 % 22 avril 2016
Madagascar 0,08 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Malaisie 0,52 % 22 avril 2016 16 novembre 2016
Malawi 0,07 % 20 septembre 2016 29 juin 2017
Maldives 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Mali 0,03 % 22 avril 2016 23 septembre 2016
Malte 0,01 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Maroc 0,16 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Îles Marshall 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Maurice 0,01 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Mauritanie 0,02 % 22 avril 2016 27 février 2017
Mexique 1,70 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
États fédérés de Micronésie 0,00 % 22 avril 2016 15 septembre 2016
Moldavie 0,04 % 21 septembre 2016 20 juin 2017
Monaco 0,00 % 22 avril 2016 24 octobre 2016
Mongolie 0,05 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Monténégro 0,01 % 22 avril 2016
Mozambique 0,02 % 22 avril 2016
Namibie 0,01 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Nauru 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Népal 0,07 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Niger 0,04 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Nigeria 0,57 % 22 septembre 2016 16 mai 2017
Niue 0,01 % 28 octobre 2016 28 octobre 2016
Norvège 0,14 % 22 avril 2016 20 juin 2016
Nouvelle-Zélande 0,22 % 22 avril 2016 4 octobre 2016
Oman 0,06 % 22 avril 2016
Ouganda 0,07 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Ouzbékistan 0,54 % 19 avril 2017
Pakistan 0,43 % 22 avril 2016 10 novembre 2016
Palaos 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Palestine [note 3] 22 avril 2016 22 avril 2016
Panama 0,03 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Papouasie-Nouvelle-Guinée 0,01 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Paraguay 0,06 % 22 avril 2016 14 octobre 2016
Pays-Bas 0,53 % 22 avril 2016 28 juillet 2017
Pérou 0,22 % 22 avril 2016 25 juillet 2016
Philippines 0,34 % 22 avril 2016 23 mars 2017
Pologne 1,06 % 22 avril 2016 7 octobre 2016
Portugal 0,18 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Qatar 0,17 % 22 avril 2016 23 juin 2017
Roumanie 0,30 % 22 avril 2016 1er juin 2017
Royaume-Uni 1,55 % 22 avril 2016 18 novembre 2016
Russie 7,53 % 22 avril 2016 23 septembre 2019[16]
Rwanda 0,02 % 22 avril 2016 6 octobre 2016
Saint-Christophe-et-Niévès 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Sainte-Lucie 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0,00 % 22 avril 2016 29 juin 2016
Saint-Marin 0,00 % 22 avril 2016
Salomon 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Salvador 0,03 % 22 avril 2016 27 mars 2017
Samoa 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Sao Tomé-et-Principe 0,00 % 22 avril 2016 2 novembre 2016
Sénégal 0,05 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Serbie 0,18 % 22 avril 2016 25 juillet 2017
Seychelles 0,00 % 25 avril 2016 29 avril 2016
Sierra Leone 0,98 % 22 septembre 2016 1er novembre 2016
Singapour 0,13 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Slovaquie 0,12 % 22 avril 2016 5 octobre 2016
Slovénie 0,05 % 22 avril 2016 16 décembre 2016
Somalie [note 2] 22 avril 2016 22 avril 2016
Soudan 0,18 % 22 avril 2016 2 août 2017
Soudan du Sud [note 2] 22 avril 2016
Sri Lanka 0,05 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Suède 0,15 % 22 avril 2016 13 octobre 2016
Suisse 0,14 % 22 avril 2016 6 octobre 2017
Suriname 0,01 % 22 avril 2016
Eswatini 0,05 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Tadjikistan 0,02 % 22 avril 2016 22 mars 2017
Tanzanie 0,11 % 22 avril 2016
Tchad 0,06 % 22 avril 2016 12 janvier 2017
République tchèque 0,34 % 22 avril 2016 5 octobre 2017
Thaïlande 0,64 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Timor oriental 0,00 % 22 avril 2016 16 août 2017
Togo 0,02 % 19 septembre 2016 28 juin 2017
Tonga 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Trinité-et-Tobago 0,04 % 22 avril 2016
Tunisie 0,11 % 22 avril 2016 10 février 2017
Turkménistan 0,20 % 23 septembre 2016 20 octobre 2016
Turquie 1,24 % 22 avril 2016
Tuvalu 0,00 % 22 avril 2016 22 avril 2016
Ukraine 1,04 % 22 avril 2016 19 septembre 2016
 Union européenne [note 4] 22 avril 2016 5 octobre 2016
Uruguay 0,05 % 22 avril 2016 19 octobre 2016
Vanuatu 0,00 % 22 avril 2016 21 septembre 2016
Venezuela 0,52 % 22 avril 2016 21 juillet 2017
Viêt Nam 0,72 % 22 avril 2016 3 novembre 2016
Yémen 0,07 % 23 septembre 2016
Zambie 0,04 % 20 septembre 2016 9 décembre 2016
Zimbabwe 0,18 % 22 avril 2016 7 août 2017
Nicaragua 0,03 % 23 octobre 2017
Total 99,78 % 195 pays + UE 184 pays + UE (90,62 % des émissions globales)[1].
Pays ayant envoyé une délégation mais n’ayant pas signé l’accord au [13]
Partie ou signataire Pourcentage des émissions de gaz à effet de serre[Quand ?][14] Type d'adhésion à la CCNUCC Notes
Syrie 0,21 % État membre À l'origine, il n'était pas prévu que la Syrie soit signataire de l'accord en raison de la guerre civile syrienne. Cependant, le , le gouvernement syrien annonce lors de la COP23 son intention d'adhérer à l'accord (un projet de loi ayant été déposé en ce sens le ) et de déposer ses instruments de ratifications aux Nations unies[17]. Cette adhésion est déposée le .
Vatican [note 2] État observateur Le Saint-Siège ne peut signer l'accord de Paris sur le climat jusqu'à ce qu'il devienne un membre permanent de la CCNUCC. En 2015, Bernardito Auza déclara que le Vatican avait l'intention de rejoindre la CCNUCC afin de signer l'accord de Paris.
Total 0,21 % 2

Points clés

Laurence Tubiana ; Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ; Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies ; Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères et président de la COP21 et François Hollande, président de la France lors de l'adoption de l'accord le 12 décembre 2015.

Démarche

L'accord de Paris est le premier texte élaboré[pas clair] par l'ensemble des pays de la planète[18]. La démarche adoptée pour cet accord est fortement empreinte de pragmatisme à l'anglo-saxonne, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une déclaration d'intention, sans aucune mesure coercitive (pas d'amende ni mesure de rétorsion) ; le protocole de Kyoto en prévoyait, mais elles n'ont jamais abouti. Pour être efficace, l’accord adopté a pris un autre parti, celui de la transparence. Plus qu’un devoir, il représente une obligation à laquelle chaque pays aura à se plier en soumettant régulièrement ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) à des grilles de renseignements et d'analyses communément partagées et compréhensibles par tous[19].

Objectifs

L'accord prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C » (article 2)[20], ce qui est plus ambitieux que le projet d'accord initial[21] ; ce dernier objectif a été ajouté sous la pression de l'Alliance of Small Island States (AOSIS) (« Alliance des petits états insulaires ») qui regroupe les 44 pays les plus exposés aux effets du changement climatique et les moins émetteurs de gaz à effet de serre, à savoir 0,00001 % des émissions mondiales[22]. Le texte même de la décision note cependant « avec préoccupation que les niveaux des émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030 estimés sur la base des contributions prévues déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des scénarios au moindre coût prévoyant une hausse de la température de 2 °C, mais se traduisent par un niveau prévisible d’émissions de 55 gigatonnes en 2030, et que des efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants seront nécessaires, ramenant les émissions à 40 gigatonnes[23] ».

L'article 2 fait aussi référence au désinvestissement des énergies fossiles : « Le présent Accord [...] vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, [...] notamment en [...] rendant les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques[20]. »

L'objectif d'atteindre la neutralité carbone est affirmé à l'article 4 : « les Parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais, (...) et à opérer des réductions rapidement par la suite (...) de façon à parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle[24] ». C'est ce qu'on appelle le « zéro émission net » : diminuer les émissions de GES pour qu'elles soient progressivement compensées par les puits de carbone (forêts, océans, techniques de restauration du climat et de capture et stockage du carbone)[25].

Signature de l'accord par John Kerry, accompagné de sa petite-fille, le 22 avril 2016 au siège des Nations Unies.

Progressivité et révision des objectifs

Rappelant le principe des « responsabilités communes mais différenciées » de 1992, l'accord souhaite que « les pays développés continuent de montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus ». Les pays en développement « devraient continuer d’accroître leurs efforts d’atténuation (...) eu égard aux contextes nationaux différents ». Une différenciation est donc opérée entre les pays les plus industrialisés et les pays en développement[26].

Le plancher de l'aide climatique aux pays en développement a été fixé à 100 milliards de dollars (91 milliards d'euros) par année et sera revu au plus tard en 2025[21],[27].

Les objectifs annoncés au niveau national seront révisés d'ici 2020 puis tous les cinq ans[28] et les objectifs de réduction des émissions ne pourront être revus qu'à la hausse (art. 4.3)[24]. Un bilan global de l'accord sera effectué en 2023 puis tous les cinq ans. Ce cycle de révision est toutefois susceptible de modifications décidées dans le cadre de COP ultérieures[29].

Critiques et craintes

Évolution des émissions mondiales de CO2 et des probabilités d'élévation de températures qui en résultent, selon différents scénarios incluant celui correspondant aux annonces des gouvernements lors de la Conférence de Paris.

Les commentateurs admettent généralement que l'accord représente une avancée certaine. Cependant, les points suivants sont sujets à critique.

Accord peu contraignant pour les grands émetteurs de CO2

L'accord n'est que partiellement « juridiquement contraignant[8] » pour les États et ne donne pas de moyen de vérifier que les objectifs sont atteints[30] ; selon Pierre Radanne, « ce n'est certes pas un accord juridiquement contraignant puisqu’il ne contient pas de système de sanctions, mais c’est un accord que je qualifierais de politiquement contraignant[18] ». Le texte général contient des niveaux de contraintes différents selon les clauses, plus forts sur la transparence et les comptes rendus de réductions d’émissions de GES, très faibles sur les objectifs de réduction eux-mêmes. C’est la traduction de l’accord dans la législation domestique de chaque État, dès 2016, qui déterminera vraiment le niveau de contrainte[25]. Alors que les émissions auraient dû diminuer, elles augmentent[31].

Le Forum mondial des fonds de pension estime qu'« en réalité cet objectif théorique de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’engage en rien les États-membres des Nations unies – tous signataires de l’accord de Paris sur le climat. Les gros émetteurs de CO2, États-Unis, Chine, Inde (représentée notamment par Anil Madhav Dave), Brésil, Canada et Russie, qui représentent à eux seuls plus de la moitié des émissions, sont censés réduire délibérément, par eux-mêmes, leur pollution carbone sans qu’aucun mécanisme de mesure efficace ne soit mis en place, et sans le moindre incitatif financier contraignant du type taxe carbone. En somme, un accord « juridique » sans obligations, qui pose pour postulat que l’objectif recherché par les signataires sera atteint : ce que les juristes romains appelaient une pétition de principe[32] ! »

La tarification carbone n'est pas évoquée par l'accord[30],[33] ; en réalité, elle est très brièvement mentionnée[34] dans un paragraphe qui reconnaît le rôle important des incitations à la réduction des émissions?, dont la tarification du carbone[29] ; selon Christian de Perthuis, président de la chaire économie du climat à l'université Paris-Dauphine, « tendre vers un réchauffement de moins de 2 °C implique de basculer vers des sources d'énergie non carbonées en renonçant à l'extraction d'une grande partie du charbon, du pétrole et, dans une moindre mesure, du gaz naturel. Mission impossible dans un monde où l'usage de l'atmosphère est gratuit et où abondent les subventions aux énergies fossiles. Objectif sans doute encore atteignable avec un prix mondial du carbone qui impute les coûts du risque climatique à chaque émission de CO2 et dégrade rapidement la rentabilité relative des actifs fossiles[35] ».

L'abandon de l'extraction des énergies fossiles, estimé comme un élément important de la transition climatique, n'a pas été évoqué[30],[33]. L'Arabie saoudite s'est opposée avec succès à toute mention des mots « énergies fossiles », « pétrole » ou « charbon » ; or, selon Libération, les énergies fossiles sont la première cause du changement climatique : elles pèsent 65 % de toutes les émissions de GES. Pour espérer contenir le réchauffement en deçà de 2 °C, il faudra laisser dans le sol 80 % des réserves de fossiles[25].

Toute référence aux émissions de gaz à effet de serre de l’aviation et du transport maritime international a disparu ; or elles représentent 8 % du total des émissions mondiales et augmentent si vite (deux fois plus vite que celles des autres secteurs) que si rien n’est fait, elles pourraient compter pour 39 % des émissions en 2050, La responsabilité de la baisse des émissions de ces secteurs avait été confiée à deux agences de l’ONU, l’Organisation de l'aviation civile internationale et l’Organisation maritime internationale, qui n’ont, jusqu’ici, rien fait en ce sens[25] (voir aussi Impact climatique du transport aérien). L'organisation maritime internationale ne manifeste toujours pas de volonté d'infléchir sa politique en faveur de l'environnement[36]. Pire, l'association Transport et Environnement n'a qu'une confiance limitée dans la capacité de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de l'Organisation maritime internationale de réduire les émissions aériennes et maritimes correspondant aux soutes internationales[37], et partant, de respecter l'accord de Paris.

La surpopulation et plus généralement les problèmes démographiques ne sont pas abordés ; aucune mesure de limitation des naissances n'a été envisagée[38].

Selon Samuele Furfari, professeur à l'université libre de Bruxelles, l'accord de Paris sur le climat, par sa vacuité, portait en germe les échecs des COP suivantes[39], en particulier la COP25.

Crédibilité des objectifs

L'objectif de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C » semble invraisemblable pour Sylvestre Huet, alors qu'en 2015, la température moyenne de la planète atteint déjà près de 1 °C au-dessus du niveau préindustriel. De plus, le potentiel de réchauffement des gaz à effet de serre déjà dans l’atmosphère se chiffre à 0,3 °C par rapport au niveau actuel et les particules fines réfléchissantes, qui refroidissent le climat de 0,3 °C, toujours selon Huet, sont destinées à disparaître avec l’usage de technologies moins polluantes. Par conséquent, si toute émission cessait immédiatement, la température planétaire pourrait continuer à grimper d’environ 0,6 °C, pouvant donc dépasser les 1,5 °C visés[40].

Cependant, le projet ADVANCE[41], mené pendant trois ans par quatorze instituts de recherche européens pour développer une nouvelle génération de scénarios, conclut en que l'objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C est techniquement atteignable mais implique des conditions draconiennes : les émissions nettes de gaz à effet de serre devraient être ramenées à zéro vers 2050 et tomber au-dessous de zéro pendant la seconde moitié du XXIe siècle, ce qui nécessiterait un recours massif aux technologies d'extraction du dioxyde de carbone (Carbon Dioxide Removal, CDR) telles que la séquestration du dioxyde de carbone, qui devraient retirer de l'atmosphère la moitié des 1 000 Gt de CO2 qui seraient émises de 2011 à 2100 dans ces scénarios[42].

Une étude parue le dans la revue Nature Climate Change évalue à 5 % la probabilité de limiter le réchauffement climatique à 2 °C d’ici 2100, l’objectif fixé par l’accord de Paris sur le climat ; les chances d’atteindre l’objectif de 1,5 °C, également contenu dans le texte de l'accord, ne sont que de 1 % ; leurs prévisions, qui intègrent des efforts pour limiter l’utilisation des énergies fossiles, estiment l’augmentation de la température d'ici 2100 entre 2 °C à 4,9 °C, avec une valeur médiane de 3,2 °C[43].

Autres critiques

Selon Jean Jouzel, les mesures prises par les États avant la COP21 inscrivent le climat dans une tendance de réchauffement de 3 °C ; l'Accord ne les oblige pas à un changement dans l'immédiat, et des objectifs sévères devraient être fixés avant 2020 pour espérer tenir l'objectif d'un réchauffement limité à 2 °C[33].

Le PNUE a calculé que « même dans le cas d'une mise en œuvre intégrale des engagements pris à Paris, les émissions prévues d'ici à 2030 entraîneront une hausse des températures mondiales de 2,9 à 3,4 °C d'ici la fin du siècle »[44].

L'accord permet aux États de conserver leur système agricole inchangé, alors qu'il est nécessaire de le réformer[réf. nécessaire].

Les 100 milliards de dollars annuels que les pays du Nord doivent verser à ceux du Sud d’ici à 2020 pour faire face aux impacts du dérèglement climatique sont décrits comme un « plancher », et les grands pays émergents sont encouragés à contribuer à cette aide, mais sur « une base volontaire » ; l’accord ne met pas non plus en place d’objectif chiffré sur l’adaptation au changement climatique, alors que pour l’instant, seuls 16 milliards de dollars y ont été affectés ; les négociateurs ont aussi fait sauter l’idée de financements « nouveaux et additionnels » qui devait éviter que de simples aides au développement classiques soient requalifiées en aide climatique[25].

Le texte prend en compte la notion de « pertes et préjudices » chère aux pays les plus vulnérables ; les premiers jalons d’un système de dédommagement ont été mis en place en 2013 avec le Mécanisme international de Varsovie mais, deux ans plus tard, rien n’a changé[22] : l'accord reconnaît « la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et préjudices associés aux effets négatifs du changement climatique, incluant les événements météorologiques extrêmes et les événements à évolution lente, et d’y remédier ». Mais il exclut, dans la foulée, toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement. L’ONG Care déplore que les « états rendent impossible d’éventuelles actions avant même d’avoir entamé la discussion » ; cela exonère au passage les industries qui pourraient être poursuivies… L’accord ouvre tout de même la voie à des mécanismes d’assurance et de couverture et reconnaît qu’il faudra « réduire » et « faire face » aux « déplacements de population liés aux effets néfastes des changements climatiques »[25].

L'objectif de « zéro émission nette » pour la deuxième moitié du siècle peut ouvrir la voie à la géo-ingénierie, selon l'ONG Corporate Accountability International[25]. Selon Science et Vie, « notre situation climatique [...] grave et presque désespérée » nous dicte la géo-ingénierie. En effet, depuis 2015, d'une part les USA se sont retirés de l'accord, d'autre part les engagements (non contraignants) pris conduisent à une élévation des températures de 3,2 degrés Celsius. Enfin, les toutes dernières simulations montrent, contre toute attente, qu'un réchauffement de deux degrés Celsius serait bien pire qu'un réchauffement limité à 1,5 degré(s) Celsius[45].

La Commission européenne a réitéré son opposition à toute remise en cause du libre-échange[46]. Alors que l'accord économique et commercial global est entré en vigueur le , la commission d'experts indépendants que le président de la république Emmanuel Macron a mise en place, a jugé sévèrement cet accord de libre-échange à l'aune de son impact environnemental, et tout particulièrement climatique[47],[48]. Maintenant, c'est au tour du Japan-EU Free Trade Agreement d'entrer en vigueur[49].

La Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme ainsi que l'association négaWatt regrettent que la sobriété ne fasse l'objet d'aucune mention dans le cadre de l'accord de Paris. En effet, selon eux, les énergies renouvelables ne sauraient s'ajouter à la production actuelle d'énergie, mais au contraire, doivent s'y substituer[50]. Pour y parvenir, conformément au précepte négaWatt, la seule voie possible est celle de la sobriété, que la notion de croissance verte pourrait reléguer au second plan, si nous n'y prenions garde.

Donald Trump et l'accord de Paris

Vainqueur de l'élection présidentielle américaine de 2016, Donald Trump avait déclaré vouloir dénoncer l'Accord de Paris sur le climat. Pour Ségolène Royal, il ne pourra pas aller dans ce sens étant donné que le texte est devenu contraignant depuis son entrée en vigueur après ratification par 55 pays représentant au moins 55 % des émissions estimées de gaz à effet de serre, le [51].

Le , le président Donald Trump annonce, comme il l'avait promis durant sa campagne, le retrait des États-Unis de l'accord de Paris[52]. Les principaux objectifs sont d'assurer l'indépendance énergétique du pays, de créer des emplois, de baisser le coût de l'énergie[53]. Légalement toutefois, les États-Unis ne peuvent se retirer formellement qu'après le , soit au lendemain de l'élection présidentielle américaine à venir[54],[55]. En réaction à son annonce, les gouverneurs de Californie, New York et Washington ont annoncé la formation d'une alliance pour le climatUnited States Climate Alliance ») afin de mettre en œuvre l'accord au niveau des États fédérés[56].

Dans une déclaration publiée sur le site du Département de l'Énergie des États-Unis, le Secrétaire Rick Perry rappelle que le traité de Paris n'a pas été ratifié par le Sénat américain et annonce qu'il agira pour développer les énergies propres, les technologies de capture du carbone ainsi que pour protéger l'environnement[57].

La décision de Donald Trump provoque un tollé à l'échelle internationale et est quasi-unanimement critiquée par les principaux dirigeants politiques de la planète[58], les grands acteurs industriels des États-Unis[59], la presse internationale[60] et diverses personnalités du monde de la culture[61]. Dans un discours prononcé en français et en anglais, le président français Emmanuel Macron reprend le slogan de campagne de Donald Trump, « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »), qu'il transforme en « Make our planet great again » (« Rendre sa grandeur à notre planète »)[62]. Le Conseil européen des 22 et 23 juin 2017 confirme que l'UE est déterminée à mettre en œuvre rapidement et pleinement l'accord de Paris sur le changement climatique, y compris ses objectifs en matière de financement de l'action climatique, et à jouer un rôle de premier plan dans la transition mondiale vers une énergie propre[63]. En revanche, le président russe Vladimir Poutine se refuse à critiquer formellement la décision de son homologue américain, fredonnant la chanson Don't Worry, Be Happy (littéralement « Ne vous inquiétez pas, soyez heureux ») à l'attention de ses homologues lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg[64].

En 2018, lors du mouvement des Gilets jaunes, commentant les concessions faites par Emmanuel Macron sur les taxes sur les carburants, Donald Trump déclare qu'elles démontrent que l'accord de Paris sur le climat, responsable selon lui de la hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, est voué à l'échec[65],[66].

En 2019, les États-Unis officialisent leur sortie de l’accord de Paris sur le climat[67]. En envoyant une lettre officielle à l'ONU le 4 novembre 2019, l'exécutif américain engage les démarches pour le retrait des États-Unis de l'accord. Le secrétaire d'État du pays, Mike Pompeo, reprend l'argumentaire selon lequel cet accord serait « un fardeau économique »[68].

Suivi et mise en œuvre

État des lieux de la ratification dans le monde

En , sur 195 pays ayant adopté l'accord, 12 ne l'ont pas encore ratifié[69].

Union européenne

L’Union européenne a entamé des négociations pour définir des objectifs et un suivi du développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétiques pour la période 2021-2030 visant à faire de l’Union « le numéro un mondial des énergies renouvelables et de la lutte contre le réchauffement climatique »[70]

France

En septembre 2019, seules 13 entreprises du CAC 40 avaient réduit leurs émissions de gaz à effet de serre depuis la signature de l'accord de Paris quatre ans plus tôt, tandis que les émissions de 22 autres ont augmenté ; les 5 dernières entreprises de l'indice ne publient pas de chiffre à ce sujet[71].

Russie

Vladimir Poutine a annoncé la ratification de l'accord par la Russie en [69].

Mégapoles

Les maires de 91 des plus grandes villes de la planète, réunis à Paris en , se sont engagés à bannir progressivement de leur territoire les énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre et génératrices de pollution. Douze d'entre eux, dont ceux de Paris, Los Angeles, Mexico, Tokyo, Londres et Vancouver, se sont engagés à ce qu'une « partie importante » de leur ville « soit zone à émission zéro d'ici 2030 » et ont promis de ne plus acquérir que des « bus à émission zéro » à partir de 2025[72].

Textes officiels

Notes et références

Notes

  1. « L'Union européenne déclare être compétente, conformément au traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et notamment à son article 191 et à son article 192, paragraphe 1, pour conclure des accords internationaux et pour mettre en œuvre les obligations qui en découlent, lorsque ces accords contribuent à la poursuite des objectifs suivants :
    • la préservation, la protection et l'amélioration de la qualité de l'environnement,
    • la protection de la santé des personnes,
    • l'utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles,
    • la promotion, sur le plan international, de mesures destinées à faire face aux problèmes régionaux ou planétaires de l'environnement, et en particulier la lutte contre le changement climatique. »
  2. Emissions of parties to the UNFCCC that had not yet submitted their first national communication to the UNFCCC secretariat with an emissions inventory at the time of adoption of the Paris Agreement were not included in the figure for entry into force of the Agreement[14].
  3. Emissions of states that were not a party to the UNFCCC at the time of adoption of the Paris Agreement[15], which were thus not permitted to sign the Agreement, were not included in the totals for entry into force for the Agreement.
  4. Les émissions de l'Union européenne sont prises en compte en tant que cumul des émissions de ses États membres.

Références

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  72. Climat : douze maires de mégapoles s'engagent à cesser d'émettre du CO2, Les Échos, 23 octobre 2017.

Liens externes

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